Parti Tgv – Retour sur 10 ans d’histoire
Le parti Tgv «Tanora Gasy Vonona», fondé par l’ancien Président de la Transition et ancien maire de la ville d’Antananarivo a soufflé le 12 février dernier sa dixième bougie. Les festivités ont eu lieu à l’Arena Ankorondrano en présence du jeune leader de la révolution Orange, Andry Rajoelina. Le 3 novembre 2007, ce dernier se porte officiellement candidat à la mairie de la capitale de Madagascar, et crée l’association Tanora Malagasy Vonona ou Tgv. Il se déclare indépendant et non affilié à l’opposition, et tend la main aux «Ambany Tanàna». Election qu’il remportera le 12 décembre 2007 avec 63,32%. Au début de janvier 2008, des coupures de l’éclairage public et de l’approvisionnement en eau des bornes fontaines perturbent la stabilité de la ville. En effet, la Jirama réclame à la commune des arriérés de paiements s’élevant à 3,3 milliards d’ariary. Andry Rajoelina réagit sur la station Tv Plus où il déclare : « La population d’Antananarivo ne doit pas être sanctionnée pour des raisons de stratégie politique », estimant à juste titre que cette manœuvre avait pour but de le déstabiliser politiquement. Durant son mandat de maire de la Capitale, il n’a eu de cesse de critiquer et dénoncer les pratiques du pouvoir qui avait entravé administrativement et financièrement l’exercice de son mandat. C’est le début du bras-de-fer entre Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana. Le 17 décembre 2008, après l’arrêt des émissions de la chaîne de télévision Viva TV ordonné par le gouvernement à la suite de la diffusion de l’interview de l’ancien président Didier Ratsiraka,
Mandat d’arrêt
Andry Rajoelina exige la réouverture de sa chaîne télévisée et lance un ultimatum au gouvernement qui expire le 13 janvier 2009. Il prend alors la tête d’un vaste mouvement de contestation du régime Ravalomanana dans la capitale. Des manifestations ont lieu tous les jours sur la fameuse et historique place du 13 mai à Antananarivo, le haut-lieu des contestations à Madagascar, rassemblant des centaines de milliers de personnes. Le 24 janvier 2009, il appelle à une grève générale et exige la démission du ministre de la Communication et celui chargé des domaines. Le 7 février 2009, la marche vers le palais d’Ambohitsirohitra, appartenant en réalité à la Cua depuis 1999, s’est soldé par la mort de nombreux partisans et Andry Rajoelina demande alors la démission du président Ravalomanana et de son gouvernement. Un mois plus tard, le 6 mars 2009, sous le coup d’un mandat d’arrêt, Andry Rajoelina se réfugie à l’ambassade de France. Le 17 mars 2009, Marc Ravalomanana a abandonné le palais d’Iavoloha pour prendre la fuite en laissant le plein pouvoir à des militaires et le 21 mars 2009, Andry Rajoelina est investi président de la Haute Autorité de la transition de la République de Madagascar et signe l’ordonnance n° 2009-003 qui porte création de la Haute Autorité de la Transition (Hat) et la suspension du Parlement démocratiquement élu. La Haute Cour constitutionnelle (Hcc) dans son Acte 79-HCC/G du 18 mars 2009 valide ces transferts. Il passera par la suite 5 ans à la tête de la transition et mettra tout en œuvre pour que des élections démocratiques aient lieu. Des élections qui tourneront à la faveur du président actuel surtout grâce à l’influence d’Andry Rajoelina. En dix ans, d’existence, le parti Tgv aura contribué à l’histoire de Madagascar et compte bien continuer ainsi.
Feno Ny Tsiky