Taxi-ville – Un chauffeur mené en bateau par des voleurs
Le conducteur d’un taxi de la ville d’Antananarivo n’avait vu que du feu dans les manigances d’un de ses clients. Celui-ci s’est pourtant préparé à ne pas se laisser berner. Mais au final, il se retrouve avec un sac rempli de sable, plus d’essence et 35 000 Ariary jeté par la fenêtre.
L’escroc se trouvait à Tanjombato lorsqu’il avait demandé au conducteur du taxi en question de bien vouloir le raccompagner à Ambohidratrimo. Celui-ci transportait soi disant deux grands sacs de riz qui étaient trop lourds et trop difficiles à transporter en taxibe. D’après les informations reçues, cela s’est déroulé le dimanche 12 février 2017. Avec une certaine once de réticence, le conducteur du taxi avait quand même accepté d’effectuer le trajet, après avoir convenu du prix qui s’était élevé à 35 000 Ariary. Celui-ci s’était ensuite débrouillé auprès de ses amis chauffeurs afin de trouver un peu d’essence, à rembourser plus tard, étant donné que le trajet était un peu long. A noter que ces conducteurs de taxi-ville ne font pratiquement jamais le plein du véhicule. Ils attendent d’avoir des clients pour mettre la quantité appropriée au trajet demandé.
Faux bon
En raison de la situation actuelle à Madagascar, ainsi qu’à la recrudescence des bandits, le conducteur du taxi n’avait pas baissé sa garde vis-à-vis de son client même si celui-ci n’avait pas l’air suspect. D’après ses dires, il s’est préparé mentalement pour garder les sacs de riz dans le cas où l’individu lui faisait faux bon au dernier moment. Le client a ensuite passé un appel téléphonique pour qu’on vienne le chercher. Arrivés à destination, un homme les attendaient déjà sur les lieux. Ce dernier avec le client du taxi avaient ensuite pris l’un des sacs de riz. Ce client affirmant au chauffeur qu’il allait récupérer l’argent qui avait été convenu. Cependant, plusieurs heures ont passé mais les deux individus n’étaient pas revenus. De plus, le chemin qu’ils avaient emprunté était constitué de tout un tas de ruelles qu’il était quasiment impossible de s’y retrouver. Le conducteur avait vainement attendu, surtout qu’il n’avait plus d’essence pour revenir. Peu de temps après, il s’était rendu compte que l’autre sac de riz était encore dans le véhicule, mais lorsqu’il avait voulu jeter un coup d’œil à l’intérieur du sac de jute, il s’est rendu compte que ledit sac n’était pas rempli de riz, mais de sable.
Athanase