Après avoir comparu devant le parquet au début du mois de février, Hary Rapanoelina, un des administrateurs et créateur du groupe « fifosana hanatsarana pipoles malagasy » a été placé en détention préventive à la prison d’Antanimora au terme de son instruction. Pour rappel, il s’agit d’un groupe Facebook, qui traite des « people » malagasy, où les internautes nationaux y publient des photos de célébrités, d’artistes et de politiques essentiellement. Mais on y découvre, au-delà de cela, énormément de commentaires sarcastiques, parfois insultants et haineux. Ce qui a poussé des artistes et un député à porter plainte contre l’administrateur du groupe. Conduisant à un placement en mandat de dépôt de Hary Rapanoelina. Le groupe Facebook en question compte environ 75 000 adhérents et pourtant, lors de son procès, Hary Rapanoelina n’a point vu le moindre sympathisant. Aucune mobilisation, comme des pancartes ou des attroupements, de la part des supporters de l’administrateur et créateur du grand groupe de discussion n’a été constatée. Hary Rapanoelina a donc fini par être le seul à payer les pots cassés. Les autres administrateurs du groupe, quant à eux, semblent s’être rapidement retirés de la scène. Même ceux qui ont formulé des propos ayant attiré la foudre des célébrités et du député élu sont restés de marbre. Face à tout cela, la famille de l’inculpé, après lui avoir rendu visite en prison, a réuni la presse locale afin de présenter officiellement des excuses à toutes les personnes qui ont été lésées par les activités du groupe « fifosana pipoles ». En effet, selon le frère du concerné, la décision de la famille a été prise avant que l’affaire ne prenne une autre dimension et n’aille plus loin. D’ailleurs, il est bien un dicton malgache qui dit « ny heloka ibabohana mody rariny ». Aussi, les membres de la famille de ce dernier en appellent à la clémence et au pardon des plaignants et ont publiquement demandé aux membres du groupe d’arrêter les propos haineux et insultants à l’égard des autres, pour plus se soucier de leur propre vie.

Ny Kanto