Exposition au Louvre – Quand les talents de deux jeunes artistes s’associent
Elles sont jeunes et encore étudiantes… pourtant elles excellent déjà dans le monde de l’art plastique national. Maeva et Lari ont fait comprendre aux passionnés en général que réaliser des chefs-d’œuvre ne dépend pas de l’âge.
Il s’agit plus particulièrement de la maturité de l’artiste en question, de sa vision ainsi que son objectif en embrassant une carrière de plasticien. C’est effectivement le cas car ces filles n’ont que 17 et 18 ans. Elles montrent d’ailleurs à quel point elles sont talentueuses à travers une exposition venant tout juste d’ouvrir ses portes au Louvre Antaninarenina. Sobrement intitulé « Island inspiration », l’étalage mettra à l’honneur une vingtaine de portraits réalisés avec de la craie sur toile et de l’acrylique. Maeva expose le mandala, signifiant « cercle », très utilisé dans le bouddhisme pour la méditation. Elle expose près de 25 toiles en noir et blanc et dorées. C’est la combinaison de leurs œuvres qui rend l’expo alléchante.
Chacune son style
La particularité de cet étalage c’est que chacune des artistes montre son goût et son style. Lari Ratovonar, ayant tout juste atteint l’âge de la maturité, est très avancée dans son art. Maitrisant plusieurs techniques dont le dripping, où elle donne la parole à son inspiration, on peut dire que les résultats sont impressionnants. « Je me retrouve complètement dans cette technique. Je peins selon mes impulsions avec des couleurs vives qui sont faciles à accorder. Je n’aime pas les sujets classiques ». Des portraits nostalgiques riches en émotions réalisés avec beaucoup de délicatesse, les traits sont tout simplement justes. La jeune fille aime aussi utiliser la craie sur du tableau noir où elle joue avec les lumières pour faire jaillir des sensations. Sa méthode est simple : ne pas en avoir, juste laisser faire le hasard qui, souvent, fait bien les choses. « J’ai trouvé une toile à recycler dans un magasin et je l’ai récupérée. J’ai fait quelques gribouillis à la peinture et cela a été le déclic ». Pour Maeva, elle se concentre plus sur l’art mandala, des peintures Thangka représentant généralement des diagrammes mystiques symboliques qui sont destinés, le plus souvent, à servir de support à la méditation. Un art faisant écho au Zafimaniry, une pratique typiquement malgache effectuée par les peuples du même nom. L’artiste interprète cet art à sa propre façon tout en exprimant ses inspirations, à travers des formes sphériques. Ainsi, une chose est sûre, ceux qui visiteront l’expo ne risqueront pas d’être déçus. C’est à une manifestation originale et féerique qu’elles convient tous les amateurs d’art plastique de la Capitale. L’expo se tiendra au Louvre jusqu’à la fin du mois.
T.A.