Vindicte populaire – Un voleur décède sur le coup
Voilà des mois que la population malgache ne ressent plus ce besoin d’accorder sa confiance aux autorités malgaches. Et l’action de se faire justice soi-même est la nouvelle mode adoptée depuis peu par certains membres du fokonolona. Plusieurs bandits en tout genre sont déjà passés entre les mains de ces individus avides de justice. Certains y ont perdu la vie tandis que d’autres ont pu être sauvés par les agents des forces de l’ordre.
La ville de Toamasina est toujours autant ravagée par la présence des bandits, qu’il s’agisse de voleurs à la tire, de cambrioleurs ou même d’escrocs relativement expérimentés. Plusieurs d’entre eux se trouvent déjà derrière les barreaux après avoir été arrêtés. Pourtant , le nombre de ceux qui continuent leurs opérations ne cesse d’augmenter, de même que les récidivistes qui pullulent de jour en jour. D’ailleurs, les habitants de la ville avaient une fois de plus pu mettre la main sur un voleur à la tire, le mercredi 15 février 2017. D’après les informations reçues, il s’agissait d’un jeune homme de 20 ans qui avait dérobé un téléphone portable.
Colère
Les témoins oculaires n’ont pas pu réprimé leur colère à la minute où ils avaient découvert le méfait du jeune homme. En effet, ce dernier se trouvait précisément non loin de l’Ecole primaire publique à Ambolomadinika. C’était en début de soirée, le bandit avait profité des rues sombres pour accomplir ses méfaits. Celui-ci avait tenté de voler le téléphone portable d’un passant lorsqu’il a été appréhendé par les témoins oculaires qui se trouvaient non loin de là. Ces derniers, alimentés par leur colère, se sont directement acharnés sur le jeune bandit qui n’avait plus aucune défense. En effet, d’après les informations reçues, deux grosses briques de parpaing ont été balancées sur la tête du jeune voleur. Sans compter les coups qui s’abattaient de partout. Les habitants avaient littéralement déversé leur colère sur le voleur qu’ils venaient d’attraper, et qui soit dit en passant avait peu de temps après succombé à ses blessures graves. Il en faut de peu pour que les habitants qui pratiquent la vindicte populaire ne sortent de leur gong. Là il s’agit d’une vie contre un téléphone portable volé, mais parfois c’est à cause d’un vol de poulet que les bandits meurent.
Athanase