Alasora – Un gardien retrouvé mort de faim
Il est des métiers bien plus durs que d’autres mais qui ne sont pas pour autant bien payer. Et c’est le cas de le dire. A titre d’exemple, un tireur de pousse gagne tout au plus 3000 Ariary pour une course alors qu’il trimbale des centaines de kilos de marchandises sur des dizaines de kilomètres. Quant à une femme de ménage ou un gardien gagne aux environs de 50000 Ariary par mois. Des sommes qui sont dérisoires étant donné la conjoncture actuelle : la hausse incessante des prix des Ppn et autres produits de consommation, le boum immobilier ou encore la cherté des services de soins. De ce fait, il ne faut pas s’étonner de voir tant de gens être en sous-nutrition, même à Antananarivo. Oui car elle touche des milliers de personnes tant la pauvreté est présente, et dans bien des cas, elle conduit à de graves problèmes de santé ou même la mort. Un homme de 64 ans, connu sous le nom de Rafélix, était chargé de garder un grand terrain vague sis dans le quartier de Miadana dans la commune rurale d’Alasora. C’était son gagne pain. Et il recevait en retour une petite somme d’argent mais visiblement pas assez. Le 15 février, son corps sans vie a été retrouvé à cet endroit même par des passants. Le médecin légiste qui a examiné le corps a conclu qu’il était mort de faim. Son corps sera veillé au bureau du fokontany en attendant la venue de sa famille qui vit à Mantasoa. C’est un bien triste fin pour un homme découragé par la vie dure de la campagne qui est venu dans la capitale dans l’espoir de ramener un peu d’argent à sa famille. Mais c’est un sort que partagent les milliers de sans-abri à Antananarivo.
Feno Tsiky