Sécurité routière – L’université de Toamasina se mobilise
Les accidents de la route se sont fait fréquents ces derniers temps et ont fait de nombreuses victimes, à l’exemple du camion en provenance d’Anjozorobe qui avait tué 47 personnes. Tout au long de l’année 2016 également, le pays a vu défiler en masse les morts et les blessés. Pourtant, mis à part quelques mesures éphémères et ponctuelles servant tout juste à calmer les esprits indignés, les responsables et surtout les dirigeants étatiques n’ont jamais réellement pris de mesures concrètes par rapport à la situation. Cette fois-ci, les choses pourraient peut-être changer. En effet, si les multiples tragédies de ces derniers temps passaient comme des faits quotidiens sans gros échos, cette fois, c’est le collectif des enseignants de l’Université de Toamasina qui fait pression. Suite à l’accident de circulation dont l’une des victimes n’était autre que la fille du Doyen de la Faculté de médecine de Toamasina, le collectif a lancé un appel à l’attention des pouvoirs publics. Spécialement en ce qui concerne le cas des camions. Ceux-ci stationnent nuit et jour le long de la Rn2 et ce, sans espace en longue file mais simplement sur le bas côté de la route. Selon ces enseignants, cette pratique devrait désormais être formellement interdite. Parallèlement, ils sollicitent également l’interdiction absolue pour tout véhicule de stationner en plein tournant ou en pente sans la moindre indication. Cela, quelle qu’en soit la raison. Aussi, ils réclament la prise de sanctions sévères pour toute infraction au code de la route et mettant en jeu, réellement ou potentiellement, la vie des autres usagers. Ce sont là pourtant des pratiques courantes, et surtout en ce qui concerne la Rn2 reliant Antananarivo à Toamasina. Cet appel du collectif des enseignants de l’Université de Toamasina pourrait amener les responsables à réagir. D’ailleurs, l’an passé, c’est le Doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Fianarantsoa, âgé de 46 ans seulement, qui a perdu la vie dans un accident de la route ayant fait un mort et neuf blessés sur la Rn7. Malheureusement, les responsables et le pouvoir public n’ont jamais réagi correctement à ce genre de chose, et surtout lorsque les victimes ne sont que de simples citoyens, des paysans ou même des enfants.
Régis Kabary