La détention de Hiary Rapanoelina dure actuellement près de trois semaines et continue toujours à captiver l’attention des citoyens malgaches, en particulier ceux qui utilisent Facebook. Et pour cause, cet artiste accusé de diffamation publique et de cybercriminalité par un député d’Antananarivo Atsimondrano et quelques artistes malgaches risque d’inculper entre deux à quatre années de prison lors de son jugement le 28 février prochain.

L’intérêt de la population pour cette affaire s’est décuplé suite à la conférence de presse de la conjointe et des membres de la famille du présumé afin de demander publiquement le pardon des personnalités qui ont déposé une plainte contre celui-ci et toutes les personnes qui se sont senties heurtées par les propos tenus dans le groupe Facebook que Hiary Rapanoelina administrait. En fait, les différentes péripéties depuis l’arrestation et l’emprisonnement de cet administrateur de groupe sur facebook au début de ce mois de février ont juste contribué à l’amplification des groupes de commérages sur les pipoles malgaches.

Les internautes continuent les commérages

Malgré la conscience que les citoyens risquent la prison en participant à ce genre de discussions sur facebook, les internautes continuent de plus belle les publications de commérages diffamatoires et provocateurs concernant les célébrités, en particulier celles qui ont déposé une plainte contre Hiary Rapanoelina. Cette persistance peut être interprétée comme une révolte populaire en ligne.  Les citoyens qui sont empêchés par le régime en place de s’exprimer librement dans le monde physique démontrent leur frustration et leur mécontentement par des publications et commentaires sur les réseaux sociaux. Outre les médisances concernant les pipoles malgaches, la réalisation exprès des actions prohibées par le système en place dans la vie réelle, comme la vindicte populaire et les feux de brousse sont d’autres signes de cette révolte.

Dom