Pavillon Analakely – La grogne monte contre la Cua !
Le mécontentement est cette fois-ci généralisé. Avec la hausse vertigineuse du coût des services offerts par l’administration communale de Lalao Ravalomanana – en sachant que le barème autorisé par la loi est de l’ordre de 5 à 8% -, le feu couve au sein de la population tananarivienne dont les marchands licites qui sont perçus par cette dernière comme son … vache à lait !
Depuis peu de temps, les marchands, licite et en règle cette fois, des Pavillons d’Analakely font entendre leur mécontentement vis-à-vis des responsables de la Commune Urbaine d’Antananarivo (Cua). Ceci en raison du fait que la Commune a, semble-t-il, décidé d’augmenter du jour au lendemain les loyers qu’ils doivent payer. Et ce, sans aucun avis préalable ni consultation des intéressés qui, pour la plupart, occupent le marché depuis des années. Mais il n’y a pas que le loyer car les locataires de l’Hôtel de Ville ont également revu à la hausse subitement les patentes qui doivent être payées par les marchands. Face à cela, ces derniers ont réagi et ont menacé de descendre dans la rue dans les prochains jours. Ils demandent également les dirigeants de la Commune de se raviser en ce qui concerne cette mesure ou de prendre une autre décision, dans le sens contraire bien évidemment. Face à tout cela, il semble clair que la Cua cherche réellement à déclencher la guerre avec les marchands d’Antananarivo, qu’ils soient dans les règles ou pas. En effet, après un acharnement sans fin sur les vendeurs de rues de la Capitale qui n’a pas porté fruit, une menace sur les marchands de Behoririka, voici maintenant que Lalao Ravalomanana et son équipe se mettent à dos les marchands en règle vis-à-vis de la Commune.
Collecte de fonds
La question se pose de savoir pourquoi la Cua agit-elle ainsi, et pas qu’envers les marchands mais également vis-à-vis des taxibe et des taxi-villes de la Capitale. Selon les observateurs, la raison est très simple : la Commune Urbaine d’Antananarivo dirigée par nul autre que Lalao Ravalomanana procèderait actuellement à des « collectes de fonds » en vue de la candidature de Marc Ravalomanana aux élections présidentielles à venir. En effet, les activités menées par la Cua ont été incontestablement à but lucratif. Pour ne citer que l’opération permis de construire à la fin de l’année dernière durant laquelle le montant pour le dépôt de dossier s’élevait à 200 000 Ariary. Et jusqu’à maintenant, aucun détail n’a été livré en ce qui concerne l’utilisation ou la justification de cette somme. D’autre part, la machine Tiko n’ayant pas encore atteint ses performances du temps où Ravalomanana se trouvait à la tête de l’Etat, la thèse selon laquelle la société ne suffirait pas à financer seule les ambitions de son propriétaire consolide l’idée. On attend encore la réaction de la Cua par rapport à cela.
Régis Kabary