Etat de droit – « Tout le monde est responsable » selon Rajaonarimampianina
Le président Hery Rajaonarimampianina précise que tout le monde est responsable en matière de respect de la loi. Pour lui, une éducation citoyenne est nécessaire dans la lutte contre la corruption et la justice populaire. « La société civile est responsable de cette éducation citoyenne » précise-t-il. Le chef de l’Etat n’a pas également écarté les politiciens qui ont le devoir de conscientiser le peuple pour respecter la loi. Décidément, le président a démontré que le régime ne va pas fléchir au phénomène de vindicte populaire qui commence à s’enraciner dans toutes les régions. La justice populaire ne se limite plus à une initiative villageoise contre l’insécurité mais devient la manifestation d’une révolte populaire. Plusieurs tragédies ont démontré que la population se retourne contre les éléments des forces de l’ordre qui essayent de faire valoir le respect de la loi. Le peuple opprimé profite des cas d’arrestation de malfaiteurs pour déverser sa déception contre la mauvaise gestion de l’Etat et l’impossibilité de s’exprimer. Dans la logique, la justice populaire n’est autre que la manifestation populaire d’un besoin latent de s’exprimer.
Lutte anti-corruption difficile
Le chef de l’Etat a également mis en exergue la lutte contre la corruption. Des efforts auraient été fournis par les dirigeants mais les rapports du Bianco témoignent le contraire. Dans la réalité, la corruption s’est aggravée depuis 2014. La première entité concernée n’est pas en mesure de s’attaquer aux personnalités influentes. Le cas d’un haut conseiller auprès de la présidence qui n’a pas répondu à la convocation du Bianco est un exemple concret sur le fait que certains individus sont intouchables. L’Assemblée nationale refuse également de donner l’autorisation aux enquêteurs du bureau anti -corruption d’élucider quelques points sur des soupçons de pot-de-vin au sein de la Chambre basse.
Dom