Une exposition sur la filière cacao dans le monde aura lieu à Paris du 17 au 21 avril prochains. « Chocolat, patrimoine universel », tel sera le thème adopté à cette rencontre qui mettra en exergue l’univers du cacao à travers les enjeux économiques, sociaux et environnementaux qu’il représente au XXème siècle. De plus, cet événement servira d’opportunité pour les cultivateurs de cacao pour valoriser leur travail et resserrer les liens de plus en plus étroits qui se créent entre planteurs et cacaotiers.  « A cet effet, Madagascar, compte tenu de la qualité de son cacao, est vivement invité à se faire représenter à ladite exposition, dans la mesure où cette dernière générera des retombées positives pour le pays à travers les rencontres entre chocolatiers, visiteurs et médias », souligne le ministère du Commerce dans un communiqué publié hier. Bien que le cacao malgache soit classé parmi le meilleur au niveau international, les opérateurs dans le pays n’arrivent pas encore à percer le marché mondial du cacao. Le marché du cacao reste encore sous le monopole des rands producteurs de l’Afrique de l’Ouest, particulièrement la Côte d’Ivoire, et les pays de l’Amérique du Sud. Madagascar figure, certes, sur la liste des producteurs de cacao mondial, mais il est classé au bas du tableau. Celui-ci pourrait jouer cette carte de la haute qualité pour se faire une place sur le marché mondial. En effet, le cacao malgache est classé parmi le meilleur au monde, la variété venant de Sambirano a d’ailleurs reçu un prix l’année dernière, le « Criollo » une variété de très bonne qualité parmi les trois existantes. 95% de cette production proviennet de la Région Diana. L’année dernière, l’organisation des Nations unies pour le développement industriel a apporté un soutien à l’assurance qualité du cacao de Madagascar en revoyant avec les producteurs et le ministère du Commerce les normes et qualité qu’exige le marché international. Le projet d’amélioration de la qualité de cacao dans le pays est en cours en ce moment. Par ailleurs, le secteur privé envisage la mise en place d’une structure permettant d’améliorer la qualité des produits d’exportation. L’élaboration d’un processus de contrôle-qualité des produits, la création de laboratoire pour gérer le calibrage et le goût des produits, les certifications des produits sont prévus.

Recueillis par Riana