Le chef de l’Etat Hery Rajaonarimampianina, avant son départ pour Bruxelles, sans l’air d’y toucher en deux phrases a défini le profil du Premier ministre. En premier lieu, il entend à en faire son collaborateur donc il voudrait avoir un Premier ministre qui soit le premier exécutant de la politique du Président vu que c’est lui qui devra rendre des comptes à ses électeurs. « C’est le Président qui s’est engagé envers le peuple et non le Premier ministre (…). Ce dernier ne sera ni Mapar (Miaraka amin’i Prezidà Andry Rajoelina) ni GPS (Groupe parlementaire spécial), conformément à une lecture simple et évidente de l’article 54 de la Constitution et appliquera la Politique générale de l’Etat définie par le Président », peut-on lire dans un réseau social sur le compte de la Présidence. Mais comme la Constitution a voulu faire du régime un régime semi-parlementaire, le Numéro Un de la République a invité fermement les deux majorités, à savoir la plateforme Mapar et la Plateforme pour la Majorité présidentielle (PMP), à n’en faire qu’une et en tout cas à n’avoir qu’un seul candidat désigné à la nomination par le Président.
D’un revers de main, Hery Rajaonarimampianina a balayé l’initiative de la plateforme Mapar, qui affirme avoir transmis une nouvelle liste de quatre personnes Premier-ministrables à soumettre au Président mais de cette façon aussi, le chef de l’Etat met le feu à tous les dossiers précédents afin de donner une grande apparence de respect à la procédure que prévoit l’article 54 de la Constitution. Cependant, Christine Razanamahasoa a affirmé qu’il y avait déjà eu une entente entre le Président et la plateforme Mapar concernant le nom du Premier ministre. Pour le moment, le président de la République et sa délégation, à leur arrivée à Bruxelles dans la matinée d’hier, ont de suite entrepris une réunion de travail en préparation du Sommet Union européenne-Afrique et du Forum des affaires. Hery Rajaonarimampianina a aussi eu une rencontre avec l’administrateur délégué de l’Unibra, une société belge à portefeuille qui articule essentiellement ses activités autour de trois pôles de développement : l’industrie des boissons en Afrique, la gestion financière et le secteur immobilier ; ainsi qu’avec le vice-président de la Banque européenne d’investissement Pim Van Ballekom, pour discuter des futurs projets routiers et énergétiques. Il a également rencontré la communauté malgache de Belgique dans la soirée.

Vahatra Ny Aina