Hausse des pertes directes dues aux catastrophes – Stratégie de prévision des risques
La Commission de l’Océan indien (COI) et le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR) travaillent ensemble en ce moment pour un état des lieux précis des risques de catastrophes futures et déterminer l’étendue de leurs impacts sur l’économie des zones affectées. Ce projet, financé par la Banque mondiale, concerne les Etats membres de la COI, entre autres, La Réunion, l’île Maurice, Comores et Seychelles et Madagascar. L’objectif est de mettre en place des « politiques réalistes de prévention et d’utilisation des ressources financières » afin d’apporter une réponse, efficiente et appropriée en cas de catastrophe. En effet, les îles de l’Océan indien doivent faire face chaque année aux catastrophes naturelles. Depuis la création de l’organisation régionale, les pertes directes dues aux catastrophes naturelles dans les cinq pays membres de la COI sont considérables et se chiffrent à hauteur de 2,8 milliards de dollars. Pour Madagascar, celui-ci figure parmi les pays les plus fortement exposés aux cyclones en Afrique, à raison de trois à quatre cyclones par an. Alors que les dommages causés par les cyclones constituent d’énormes pertes. Celles-ci sont évaluées à plus 333 millions de dollars à chaque passage cyclonique à forte intensité. Près de la moitié des dégâts concernent le bâtiment, en moyenne 4% des constructions sont endommagés par le cyclone chaque année. C’est pour cette raison que l’anticipation des risques présente un enjeu majeur pour limiter les dégâts. La stratégie élaborée avec la COI s’appuiera sur les dernières avancées technologiques, adoptées par toutes les grandes organisations internationales. Dans le cadre du lancement de cette initiative de financement des risques de catastrophes, le projet COI-ISLANDS a d’ores et déjà obtenu un financement de 543 000 dollars octroyé par l’UNISDR. Par ailleurs, des mesures de prévention et de préparation contre les catastrophes naturelles, appliquées aux cours de ces dix dernières années dans la plupart des petits Etats insulaires affiliés à la COI ont permis de réduire progressivement les pertes de vies humaines. D’après la presse mauricienne, le Dispositif mondial pour la réduction des risques de catastrophes (GFDRR) devrait officialiser le lancement de cette initiative de financement des risques lors d’une réunion qui se tiendra cette semaine à Mahébourg, Maurice.
Recueillis par Riana