Situation à l’Assemblée nationale – L’opposition en dénonciation
« La débandade à l’Assemblée nationale vient confirmer notre position actuelle d’être dans l’opposition », a fait savoir hier le Président de l’association « Manda ho an’ny Firaisam-pirenena », Lalatiana Ravololomanana. Avec d’autres associations et partis politiques à l’instar de la Force médiane mixte (FMM), du « Vahoaka Miray » (VaMI), du « Sangan’i Madagasikara » ou encore de « Asondrotsika Avo i Madagasikara », elle a confirmé sa place sur l’échiquier politique en prenant place dans l’opposition au régime Rajaonarimampianina. « Les élections n’ont pas permis à ce que la crise soit réellement résolue. Les événements qui se déroulent actuellement à la Chambre basse sont une nouvelle fois le reflet d’une guerre intestine entre le président de la République et la plateforme Mapar qui est pourtant sa famille politique naturelle, situation qui place encore des personnalités à l’origine du conflit et non l’intérêt commun pour le développement réel du pays », a-t-elle soutenu. Cette mésentente serait à l’origine de la situation qui prend aujourd’hui au piège l’ensemble de la population malgache puisqu’au lieu d’être rivés sur les priorités, les regards se tournent vers l’Hémicycle de Tsimbazaza. « Est-il concevable qu’au sein d’une Assemblée nationale, il n’y ait pas d’opposition déclarée alors que des élections s’y déroulent avec la totalité des voix acquises aux candidats ? », a-t-elle scandé. Réconciliation nationale et Etat de droit Faire partie de l’opposition s’explique également par un premier bilan mitigé des entreprises du nouveau Président depuis son accession au pouvoir. « La Réconciliation nationale et l’Etat de droit, deux principes clés évoqués par le Président lors de sa campagne électorale mais qui ont du mal à être appliqués actuellement », fait remarquer Lalatiana Ravololomanana. « La Constitution a défini un régime parlementaire, mais maintenant les députés élus semblent plus facilement suivre des directives. Avec ce désordre, nous sommes véritablement dans un Etat de non-droit », poursuit-elle. Elle ajoute qu’« investi sur la base de cette Constitution, le Président devrait au moins la respecter ». Lalatiana Ravololomanana et ses pairs font part d’une suggestion en lançant un appel au président de la République afin de régler, une bonne fois pour toutes, les différends toujours existants.
Lalaina Arisoa