Relance économique – Des experts avancent un programme de développement
L’association de lutte contre la pauvreté Emergence Madagascar a initié un programme de développement pour la relance économique du pays, qu’elle présentera au niveau du parlement cette semaine. Ce programme porte dans son ensemble la politique générale en termes de développement économique et social, mais également les mesures nécessaires pour le retour de la sécurité dans la paix, après ces cinq années d’instabilité entraînant la recrudescence de l’insécurité au niveau national.
Cinq experts dans le domaine de l’économie ont mis deux ans à élaborer ce programme de développement. Si tous les programmes économiques appliqués dans le pays ont placé en priorité le secteur agricole, jugé le plus important dans le pays, ce programme met l’accent sur le partenariat privé public et population.
Selon le président de l’association Rabona Holy Jaona, à la présentation de ce programme hier, « la paix sociale figure parmis les urgences dans le pays après la crise. Celle-ci devrait être en vigueur un mois après le retour à l’ordre constitutionnel». Mais le retour à la stabilité est encore relatif vu la situation politique actuelle. Pourtant, le climat des affaires dépend de l’ambiance qui règne dans le pays. Même si on constate actuellement un retour timide des investisseurs, la situation des affaires pour Madagascar reste précaire. En effet, Madagascar maintient toujours des niveaux élevés de risques politiques dans tous les domaines clés. Selon les analystes, la vulnérabilité institutionnelle du pays pourrait limiter sa capacité à réagir. Un constat relevé d’un tableau comparatif des climats des affaires du cabinet de courtage en assurance américain AON, atteste notamment que le risque de transfert d’échange à Madagascar a augmenté à des niveaux modérément élevés cette année.
Par ailleurs, l’assainissement du secteur économique et social est d’un enjeu majeur pour la croissance du pays, a-t-on indiqué. Si les citoyens et la société civile ne peuvent jouir de leur droit d’être informés et de pouvoir participer à la gestion des affaires de l’Etat, c’est surtout à cause du manque incontestable d’informations libres et facilement accessibles.
Ce modèle a déjà été appliqué dans d’autres pays, notamment en Chine et au Sénégal, et les résulats ont été encourageants, ont indiqué les experts qui ont élaboré ce programme de développement.
Riana