La Fédération malgache d’Athlétisme (FMA) a réagi.  Suite à la déclaration – non officielle – du ministre des Sports, Jean Anicet Andriamosarisoa, selon laquelle la pelouse synthétique offerte par le  projet FIFA Goal sera installée à Alarobia, les dirigeants de la FMA, avec à leur tête Norolalao Ramanantsoa, ont réagi. Cette dernière n’a pas mis longtemps pour conclure une entente avec le locataire d’Ambohijatovo. Elle a également rencontré le président de la Délégation spéciale (PDS) d’Antananarivo, afin de lui expliquer le risque que représente le projet pour la discipline de base.
« C’est une déclaration non officielle, comme nous l’a expliqué le ministre, concernant la mise en place d’une pelouse synthétique au Stade d’Alarobia, qui est l’unique stade d’athlétisme aux normes internationales existant à Madagascar. J’ai envoyé une lettre au Ministre Jean Anicet Andriamosarisoa avant de le rencontrer en personne afin de lui expliquer que le Stade d’Alarobia est le seul stade aux normes existant à Madagascar pour accueillir des compétitions internationales d’athlétisme. Une fois le terrain transformé, on ne pourra plus y tenir des compétitions de lancer de javelot, de poids ou de marteau, des disciplines qui ne se pratiquent pas sur un gazon synthétique. Alors que selon les règlements de l’Association internationale des Fédérations d’Athlétisme (IAAF), on ne peut pas séparer les épreuves d’athlétisme sur des terrains différents. Autrement dit, une fois que le stade sera en synthétique, il ne sera plus homologué par l’IAAF pour abriter des compétitions internationales telles que les Jeux des Iles ou encore un championnat d’Afrique », a-t-elle argumenté. Avant d’ajouter qu’« en tant que techniciens nous avons essayé de faire comprendre à notre dirigeant ces risques. Et il semble comprendre nos problèmes ».  Rappelons que le staff de la FMA se réunira ce jour. Et cette affaire sera à l’ordre du jour.
Après un long compromis entre les deux instances, la FMA espère qu’ils trouveront d’autres solutions. Notons que cette pelouse synthétique était censée être mise en place au stade de Mahamasina mais le rugby, qui a déjà son propre stade à lui tout seul, n’accepte pas, au motif qu’on ne peut pas jouer au rugby sur un gazon synthétique. Une réaction qui a été confirmée par le président de la République lui-même. Devrait-on alors sacrifier l’athlétisme sur l’autel du rugby ? Une discipline phare, seulement dans la Capitale…

Elias Fanomezantsoa