Huile de palme – Des projets d’investissement en vue
Le marché de l’huile de palme est en pleine expansion sur la scène internationale, une opportunité à saisir pour la Grande île. D’après Spore organisme de recherche agricole pour le développement de l’Afrique, les besoins d’huile végétale auront augmenté au minimum de 68% d’ici 2020 car la demande est très croissante et les plantations sont vieilles dont la production est en baisse. La production et le raffinage d’huile sont donc un projet rentable. A cet effet, la société malgache Savonnerie tropicale prévoit d’investir dans la plantation de 500 Ha de palmiers à l’huile dans la partie Est de l’île, pour permettre son expansion. En effet, Madagascar a un climat comparable à l’Indonésie et la Malaisie qui figurent comme les premiers pays producteurs de l’huile de palme dans le monde, en assurant à eux seuls 85% de la production mondiale. La société Savonnerie tropicale exporte déjà de l’huile de palme, si cette société est surtout renommée pour la production du savon. Elle dispose d’un champ de culture dans la Région Atsinanana, mais également une usine d’extraction d’huile de palme brute et une unité d’extraction d’huile palmiste Bio.
Demande croissante
En effet, l’huile de palme trouve preneur qu’elle soit brute ou raffinée. Brute, elle est recherchée par les industries de savon. Par ailleurs, l’huile raffinée est consommée par le marché local. Ce produit est en effet moins cher à produire et les résultats obtenus sont meilleurs que lorsqu’on utilise l’huile de colza, de soja ou de tournesol. Cela explique la hausse de la demande au niveau mondial. A l’instar de la société Savonnerie tropicale, une autre firme internationale a déjà tenté d’investir dans l’huile de palme à Madagascar. Seulement, des problèmes liés au foncier a fait échouer le projet. Un autre groupe est en attente d’approbation pour la culture du palmier, toujours dans la partie Est de l’île. En outre, des opérateurs malais sont venus à Madagascar l’an dernier pour une création de joint-venture entre le secteur privé et le gouvernement malais pour la production et la commercialisation de l’huile de palme.
Pour professionnaliser la filière, un travail de partenariat avec le Centre national de recherche industrielle et technologique est entamé dans le but d’améliorer la qualité de l’huile de palme. L’objectif est de réduire la quantité d’eau dans ce type d’huile. La collecte de graines de palmier démarre en octobre et s’achève de juillet à septembre. La transformation des graines en huile crée de la valeur ajoutée et des emplois. Avec l’existence de marchés et les renforcements de capacité des paysans, la filière palmier à huile a de l’avenir.
Mais on ne peut pas dissocier la culture du palmier à la situation environnementale dans les pays producteurs. La surexploitation de l’huile de palme dans les pays d’Asie du Sud Est et en Afrique centrale pour répondre à la demande croissante des industriels en occident est fortement critiquée pas les Organisations internationales actuellement, en raison des impacts environnementaux causés par la culture du palmier.
Riana