A coup sûr, les plaignants, trois et leurs auxiliaires, ont voulu nous enfermer pour nous réduire au silence tout en coupant les doigts et en cassant le clavier et la plume. Mais ces trois… mousquetaires aventureux, et ceux qui les ont envoyés faire cette basse besogne, ne se doutaient même pas un seul instant qu’ils engageaient non seulement leur régime à revenir dans les années noires de l’histoire du pays où la censure et les lois visant à restreindre la liberté de la presse faisaient rage ; mais aussi poussaient le peuple de cette Nation pacifique vers les voies… impénétrables de la révolte.  Et c’est bien le cas de le dire puisque tous, sans exception aucune, sont révoltés par l’inefficacité de ce gouvernement et surtout l’insouciance de ce régime face à la totale misère dans laquelle vivent les 95% de la population de Madagascar. Là où tout se fait et se défait, il n’y a rien de plus facile que d’allumer le feu pour constater que finalement, tout se retourne contre soi. Et quand on n’a pas le soutien populaire, ni venant des autres provinces, ni de la capitale et de ses environs, et qu’il ne faut pas aussi compter sur l’équilibre régional, sur l’équilibre confessionnel, et surtout sur un véritable appui des forces de l’ordre, il est indiqué de ne pas trop créer de vagues. Pour ces dernières, nombreux ont appris cette leçon de ne plus jamais tirer sur la foule au risque de se voir interdire de se déplacer dans le futur pays d’accueil comme c’est le cas de l’ancien président de la République exilé dans le pays arc-en-ciel. Pour ce qui est de l’équilibre confessionnel, les mauvaises langues ont conseillé ou plutôt raillé l’actuel président de la République d’aller faire un saut à… La Mecque. Heureusement pour lui, le Ramadan vient de toucher à sa fin d’autant que son image risquera de prendre un autre sacré coup. Après l’emprisonnement de journalistes où le « Big boss » s’est fait traiter de dictateur, le sommet USA-Afrique sera difficile pour lui et ce malgré les journées de vacances et de fête avec les sortants de la 10^ème promotion du CEDS. Pour en revenir aux plaignants qui ont mené la vie dure, non seulement donc aux journalistes mais aussi, par très mauvais calcul et par ricochet  au régime tout entier, leurs têtes sont réclamées. Evidemment, il est tout aussi indiqué aux actuels tenants du pouvoir de réagir avec célérité.

Jean Luc RAHAGA