Le  potentiel en crabe scylla serrata de Madagascar est estimé à 7 500 tonnes par an. Cependant, seul un tiers de ce potentiel est exploité, tel est l’un des points marquants lors de l’atelier sur le crabe Scylla serrata qui s’est déroule dans la ville des Fleurs les 24 et 25 juillet derniers. Madagascar possède 20% des mangroves africaines.
Le crabe scylla serrata et l’un des produits les plus prisés au niveau international, avec la langouste et la crevette. « Je peux collecter jusqu’à près de 2,5 tonnes de crabes par semaine pendant la bonne saison et   ce, grâce aussi aux nouvelles techniques de stockage et de transport qui ont été introduites  depuis six mois » déclare Julienne Razafindrafara, collecteur pour les zones de Namakia et ses environs. Concrètement, elle travaille avec 60 pêcheurs collaborateurs pour regrouper les captures pour les revendre ensuite à des exportateurs. La pêche au crabe est une pêcherie exclusivement traditionnelle car les bateaux de pêche industriels ne peuvent aller dans les mangroves.
«Il y a encore un an, les pertes post capture étaient effarantes» raconte Julienne «Cela pouvait aller parfois jusqu’à la moitié des prises» dit-elle.
En 2012, le programme SmartFish de la Commission de l’Océan Indien a mené une analyse globale du système d’approvisionnement et suite à cela, des méthodes innovantes, peu coûteuses et efficientes ont été démontrées dans une cinquante de villages dans les 3 principales zones de production de crabes (Boeny, Menabe et Sofia) de Madagascar. Une cinquantaine de villages ont été sensibilisés par SmartFish dans l’amélioration du stockage (cages-viviers, hangars de stockage, emploi adéquat de l’eau et de la boue, etc.) et les aspects liés au transport (rehaussement des charrettes, utilisation de caisses plutôt que de paniers pour éviter la compression des crabes, confection d’étagères dans les pirogues, etc.).
Julienne, en bonne businesswoman, s’est proposé d’équiper ses pêcheurs en balances, en cages en viviers et même en pirogues.

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