L’espace dédié auparavant à la presse est octroyé aux parlementaires pour que ces derniers puissent se restaurer à tout moment. Café, thé, lait, croissant frais, pain aux raisins sont offerts à gogo par l’Etat tandis que les journalistes venus couvrir les travaux et qui restent la seule courroie de transmission des informations vers le peuple restent dehors transis de froid et de crachins ! Voilà pourquoi nous les avons élus !

L’organisation auprès de l’Assemblée nationale a connu quelques changements tant au niveau des méthodes d’adoption des lois qu’au niveau de l’espace réservé à chaque catégorie de personnes qui visitent le Palais lors des séances plénières et en période de session (ordinaire et extraordinaire). Effectivement, les responsables ont décidé d’aménager l’espace qui a servi auparavant de place aux journalistes, lors des séances plénières, en un espace « pause café ». Les députés n’ont plus besoin désormais d’aller à la cafétéria pour se rassasier car la distribution de collations est intégrée dans l’enceinte du Palais. Selon les explications recueillies, c’est l’Etat qui serait en charge du financement de ces « goûters » lors des sessions de l’Assemblée nationale alors qu’à côté de cela, les différentes revendications des grévistes (non membres d’institutions) n’ont pas encore été réalisées dans sa totalité. A part « l’énorme » budget réservé à la Chambre basse pour les indemnisations de sessions et tous les autres qui vont avec, l’Etat trouve encore de « projet » à financer auprès de cette institution. Est-ce une nouvelle méthode d’amadouement ? En effet, la loi de finances rectificative passe en ce moment auprès de l’Assemblée nationale et sauf changement, l’examen et l’adoption se feront ce jour.
Et si on se réfère au menu de 70 000 ariary pour chaque invité lors du banquet offert pour la célébration de la fête de l’indépendance, l’addition pour ce nouveau traitement de faveur risquera d’être salée pour les contribuables.

J.L.R – Vahatra Ny Aina