Sommet Etats-Unis/Afrique – Une histoire d’opportunités
Coup d’envoi, ce lundi 4 août, du sommet Etats-Unis/Afrique à Washington. Jamais dans l’Histoire, un président américain n’avait reçu autant de chefs d’Etat et de gouvernement. Ils seront une cinquantaine à être présents dans la capitale fédérale pour parler surtout affaires, mais aussi sécurité et gouvernance, durant trois jours.
Le nombre d’événements simultanés, et en une multitude de lieux, donne le vertige. Le programme officiel est déjà nourri, et il faut compter avec 80 événements en marge qui affichent tous complet. La journée de ce lundi est surtout consacrée à la société civile,aux accords Agoa, que les Africains veulent à tout prix voir reconduits, et au programme d‘électrification Power Africa.
Toute la journée de mardi, avant le dîner à la Maison Blanche, sera consacrée aux affaires. Les chefs d’Etats africains, accompagnés de patrons africains, vont pouvoir nouer des contacts, faire la promotion de leurs pays, et signer des contrats avec les directeurs exécutifs des multinationales américaines. Ceux-ci porteront sur un montant de 900 millions de dollars, selon le gouvernement américain. L’administration Obama a demandé aux chefs d’Etat de ne pas préparer de discours longs : elle souhaite privilégier le dialogue et les échanges.
Cette administration concède que l’esprit « atelier » est peu orthodoxe pour des Africains très sourcilleux sur les questions de protocole, mais mercredi, les chefs d’Etat africains plancheront bien avec le président Obama lors d’ateliers sur les investissements, la paix et la sécurité, ainsi que sur la gouvernance : une multitude de thématiques qui illustrent les bonnes relations des Etats-Unis avec l’Afrique, selon Rajiv Shah, le patron de l’agence gouvernementale USAID : « Le sommet est très important, c’est la première fois que nous avons tous les dirigeants africains à Washington DC. Et les patrons des grandes entreprises américaines seront là, avec les dirigeants religieux et aussi la société civile américaine, et cela montre l’intensité des relations entre les Etats-Unis et un continent en pleine ascension. »
Les Africains le savent, la Maison Blanche ne devrait pas signer un immense chèque pour l’aide publique au développement de l’Afrique. Barack Obama et le département d’Etat n’ont eu de cesse de le répéter : il s’agit avant tout d’ouvrir les yeux des Américains sur les opportunités que présente le continent. Or aujourd’hui, un nombre limité de géants privés américains se concentrent sur un nombre limité de pays africains - Nigeria, Afrique du Sud, Angola - et sur un nombre limité de secteurs, essentiellement les hydrocarbures.