Administration publique – Plus d’acte de naissance ni de décès
Le gouvernement rencontre aujourd’hui plusieurs difficultés, il est presque donc normal que nos administrations soient aussi à la traîne. Les décisions en matière d’amélioration du système administratif malgache ne semblent pas du tout en cours de réflexion. Les élections de responsables n’ont plus été effectuées depuis deux ans et ce, pour les administrations des collectivités de base. Le régime semble ne pas être la hauteur des enjeux primordiaux pour les millions de malgaches. Les dirigeants donnent l’impression d’être totalement à l’ouest. Et c’est le cas de le dire, ils sont aux Etats-Unis, alors qu’à Fianarantsoa, même les papiers administratifs rencontrent de graves problèmes. Cela fait effectivement près d’un an que l’enregistrement des actes de naissance et de décès aurait cessé à Fianarantsoa. Une année durant laquelle des nouveau-nés viennent au monde tandis que d’autres partent sous la terre. Et pour compliquer la situation, il n’y aurait donc aucun document pouvant attester ces naissances et ces décès. La qualité des services administratifs a déjà été longtemps décriée non seulement par la population mais aussi les organismes observateurs. Malgré cela, le gouvernement souhaite tout de même réaliser le recensement de la population de la Grande Ile dans ces conditions. Il ne serait donc pas étonnant que plusieurs dizaines de millions de dollars soient nécessaires pour une opération de cette envergure. On ne connaîtrait peut être même plus le nombre exact de la population malgache ; les décideurs de ce pays pourraient très bien juste se référer à des chiffres issus d’une courbe de croissance ou d’un algorithme. Quelques-uns de nos plus grands dirigeants n’apportent réellement aucune solution aux vrais problèmes concernant la population à tel point qu’un acte de naissance peut devenir un problème de taille. Les procédures administratives sont déjà compliquées et la possibilité de rattraper ce retard d’une année ne sera pas une mince affaire pour les autorités concernées.
Laza M.