La lutte contre le trafic de bois de rose est une priorité pour l’actuel gouvernement mais semble s’arrêter à ce niveau. Une priorité, des stratégies sur papiers mais toujours aucun résultat. Même les projets d’assainissement de cette filière menés par Anthelme Ramparany ont été tout simplement rejetés par les autorités compétentes internationales. L’Alliance Voahary Gasy (AVG) n’arrête pourtant pas de diriger et de donner des informations concernant ce trafic de bois précieux. Après les chiffres sur les saisies internationales et nationales de ces derniers mois, l’AVG continue d’apporter des éclaircissements essentiels sur les bois de rose. C’est ainsi que cette alliance tire la sonnette d’alarme une fois de plus. La recrudescence du trafic de bois de rose dans le Cap Est de l’île est logiquement pointée du doigt. Depuis la semaine dernière, plusieurs boutres transporteraient 8 à 10 tonnes de bois de rose à chaque voyage pour les livrer en pleine mer. Des bateaux étrangers plus grands prendraient ensuite en charge toutes les livraisons de bois précieux. Le trafic illicite prendrait donc plus de l’ampleur et les nombreux ports naturels du Cap Est de Madagascar faciliteraient l’embarquement illégal de ces fameux rondins. Pendant ce temps, le gouvernement ne fait rien pour endiguer le trafic. Au lieu de lutter, les dirigeants préfèrent voyager, limoger et convoquer des sessions extraordinaires. L’existence de ces ports naturels est pourtant connue de tous mais la surveillance de ces sites est inexistante. L’inefficacité et l’inaction des autorités compétentes chargées de surveiller et d’arrêter le trafic sont décriées par l’AVG. Depuis la prise de fonction de Hery Rajaonarimampianina, les gros trafiquants de bois de rose ne semblent pas du tout inquiets sur l’exportation illégale. Les dirigeants de notre pays tardent extrêmement dans la réalisation des stratégies d’assainissement de la filière et ce retard laisse le champ libre aux barons du trafic de continuer leur sale besogne.

Laza Marovola