Infrastructures touristiques – La faible concurrence fait défaut
Les indicateurs du secteur tourisme dans le dernier rapport de l’Institut national de la statistique (Instat) montrent une hausse importante des arrivées des visiteurs non-résidents aux frontières durant le premier semestre 2014 par rapport à l’année dernière. Le nombre des visiteurs venus à Madagascar a connu une hausse de 21.5% en cette période, celui-ci est passé de 73 435 à 89 236 visiteurs entre les deux premiers semestres 2013 et 2014. Des chiffres qui restent encore loin des objectifs 2020 du gouvernement actuel, notamment l’arrivée d’un million de touristes dans la Grande île. Toutefois, une amélioration a été constatée dans le secteur, après les jours sombres de ces dernières années.
Ainsi, les opérateurs dans le secteur affirment le renforcement du plan de relance de la branche dans le pays, car Madagascar est encore devancé par les îles voisines de l’Océan indien, en dépit de ses potentiels touristiques, en termes de destination touristique. D’après les explications d’un responsable d’une agence touristique, le manque de concurrence dans les offres est l’un des points faibles du tourisme local. Si à La Réunion, à l’île Maurice ou encore en Seychelles ; plus de 30 compagnies aériennes offrent des itinéraires partout dans le monde à leurs clients, celles-ci ne sont qu’au nombre de 10 à Madagascar. Malgré la grande superficie de la Grande île, celle-ci est encore loin derrière les autres péninsules insulaires comme les Seychelles en matière de venue des touristes. Par ailleurs, les vols proposés par Madagascar restent concentrés à Paris, alors que d’autres zones encore inexploitées pourraient se présenter comme un atout pour la destination malgache. Si le pays a enregistré près de 200 000 touristes en 2008, l’année où le secteur a connu un réel essor, les Seychelles connaissent plus de 230 000 arrivées de visiteurs chaque année. En outre, la catégorie de touristes venant à Madagascar et vers les autres îles de la région est différente. Selon les explications des opérateurs locaux, la Grande île est surtout prisée par les écotouristes en quête d’aventure et de découverte, tandis que ses voisines comme l’île Maurice attirent plutôt les voyageurs en quête de confort durant leur séjour, ce qui nécessite plus de dépenses que pour les vacanciers passionnés d’écotourisme. Avec le retour à la normalité dans le pays, un plan d’action pour la relance du tourisme est en cours, un plan qui nécessite la mobilisation de 10 millions de dollars.
Recueillis par Riana