Le « Hery Vaovaon’i Madagasikara » a essayé de voir dans les annales de l’histoire de la « Ville des Mille » si par hasard un des progénitures des anciens maires de la Capitale est présentable pour les futures municipales. Cette élection est vitale pour la …survie de l’espèce que la plus grande partie de la population tananarivienne, et non seulement,  pensent sincèrement être en voie de disparition rapide et durable. Un quotidien de la place a avancé la semaine dernière le remplacement de l’actuel Président de la Délégation Spéciale de la Commune Urbaine d’Antananarivo Ny Hasina Andriamanjato, le fils d’un ancien maire par Ndrina Razanamasy, un fils d’un autre ancien maire qui, avec l’aide d’une certaine Lalatiana Ravololomanana, a réussi à supprimer, plus précisément à faire trépasser, le marché public le plus célèbre de Madagascar, « l’un des fondements traditionnels de la citadinité » que la planète terre entière appelait : « le marché du zoma ». Le régime de Hery Rajaonarimampianina ferait donc appel à un des enfants du fossoyeur de ce célébrissime marché créé par décret royal à la fin du XVIII^è siècle pour porter haut le flambeau du parti au pouvoir puisque le prochain PDS serait en même temps le candidat à aligner pour les élections communales. Beaucoup aimeraient donc voir l’issue de cette joute dans la ville des « arivo lahy tsy maty indray andro » sans faux calcul politique de diviser la partie en six morceaux, mais aussi le score que ce fils de chasseur de marchands pourrait réaliser face à la marée humaine de tananariviens qui supporte de plus en plus mal ces arrogants tenants du pouvoir actuels.
Mais le « Hery Vaovaon’i Madagasikara » essaierait aussi de ratisser large d’abord en soudoyant, le conditionnel est de rigueur ici, les actuels maires dans les autres communes urbaines et rurales de toute l’île en les proposant d’être le futur candidat de ce parti dans leurs circonscriptions respectives. Faute de base politique, au niveau des 17 000 fokontany et plus qui composent l’administration la plus proche de la population, et même au niveau des 1 500 et quelques communes, le HVM tente de se rabattre sur des élus en leur offrant une deuxième vie sur  terre !
Et pour atteindre ces objectifs à très court terme, le Président de la République irait très bientôt se doter d’une autre …. assemblée de conseillers « politiques » selon un autre quotidien de la place. Ce nouveau pool sera composé de perdants des dernières élections présidentielles dont Pierrot Rajaonarivelo, Voninahitsy Jean-Eugène, de Julien Razafimanazato et d’autres politiciens tels Vaovao Benjamin ou encore d’Eric Rabeharisoa, un ancien maire de la Commune rurale d’Alasora. Pour les premiers cités, ils ont obtenu pas grand-chose durant ces élections dont la totale ne dépasserait sûrement pas les 15% des votants, et même s’il faut y ajouter les scores réalisés par Dadafara, devenu ministre de l’élevage, et de Roland Ratsiraka, actuellement ministre des travaux publics dans le gouvernement de Kolo Roger. Et de là à penser que ces dinosaures vont travailler pour le compte du HVM lors des prochaines municipales est une autre histoire puisque le pays a vu des politiciens changer de camp tout le temps, au gré des avantages reçus et des calculs politiques. La fameuse théorie de géométrie variable avec l’autre méthode d’alliance contre nature, sont souvent appliquées en dehors du Parlement et surtout par les politiciens malgaches de tout bord. Un autre problème est à venir et à gérer pour le Président de la République uniquement puisque la nomination de ces politiciens au sein de son cabinet en tant que conseiller fera sûrement des jaloux, à commencer par le directeur de cabinet qui a toujours été habitué à y régner seul et à y faire la pluie et le beau temps, et ce même au sein de l’administration publique toute entière. La seconde personnalité touchée de près par cette vague de nominations serait le président du parti au pouvoir qui lui aussi, est un grand penseur – sinon il ne serait pas le président du parti – qui de temps à autre, recevra des leçons politiques de la part de ces vieux routiers habitués, eux aussi, à nager dans des eaux troubles ! Selon les observateurs, le deuxième objectif à terme serait de redorer le blason du régime en entier terni par les errances et décisions irresponsables prises durant ces 7 mois de pouvoir.  En somme, encore du monde à emmener en tournée, nationale et pourquoi pas internationale, puisque les nouveaux conseillers n’accepteront pas d’être exemptés de l’aubaine. Bref, de l’argent public qu’on va jeter à la fenêtre pour des résultats qui ne toucheront pas, ni de près et ni de loin, la vie de la population et qui ferait haïr davantage ce régime.

Jean Luc RAHAGA