Réconciliation nationale – C’est parti pour trois ans encore
La réconciliation nationale ne se fera pas de sitôt, les différentes entités concernées semblent ne même pas s’entendre entre elles. Personne ne fait le premier pas pour faire avancer, même rien qu’un peu, cette soi-disant réconciliation. FFKM, FFM, CRN, Bucas et maintenant PRM…plus on des fous, plus on rit. Le FFM revient sur le devant de la scène et a affirmé que la précipitation ne servait à rien. En d’autres termes, la réconciliation n’est pas une question urgente pour qu’on accorde encore plus de temps qu’il ne faut pour décider du sort de Marc Ravalomanana et de quelques détenus politiques. Trois ans, c’est le temps qu’il reste encore pour rendre la réconciliation nationale effective. Trois ans, c’est le temps qui reste au mandat du FFM pour exercer. Alors, pourquoi ne pas remettre à demain ce qu’on peut faire aujourd’hui. Selon le FFM, pas besoin de se hâter, s’il reste encore trois ans, il faudrait aller jusqu’au bout de ces trois années, durant lesquelles le projet de réconciliation nationale résonnera toujours et encore dans nos oreilles. Et il n’aurait pas tort par la situation qui est bloquée de partout, les entités chargées de cette réconciliation n’ont même plus leurs mots à dire. Il ne s’agit plus que de la volonté du Président de la République qui est « déchiré sur le retour de Marc Ravalomanana », si on reprend les termes de l’Ambassadeur de France à Madagascar. Des évènements inattendus pourraient se produire dans les jours ou semaines à venir et le problème sera réglé. Mais ce n’est pas le seul problème qui met en difficulté ce gouvernement. Plusieurs soucis planent déjà au-dessus de certaines importantes têtes politiques à peine en exercice. Les priorités ont changé depuis que le pouvoir monte à la tête de certains et la réconciliation nationale semble très mal placée. C’est pour cette raison que le FFM envisage d’avancer l’écoulement de son mandat pour en finir avec cette réconciliation. Pourtant, le Président Hery Rajaonarimampianina n’a qu’un mot à dire pour classer ce dossier réconciliation, mais il préfère palabrer, encore et encore. Les actes ne découlent jamais de ses beaux discours et permettent à certains de tabler sur une période de trois pour une réconciliation politique.
Laza Marovola