Le syndicat des enseignants, Sempama, conteste les critères établis par le ministère pour ce qui est du recrutement des 10 000 enseignants Fram. Selon le groupement, lesdites références ne prennent pas en considération l’ancienneté des professeurs. « Les critères exigent le diplôme de baccalauréat et des formations sur l’enseignement. Des exigences que bon nombre d’éducateurs ne disposent pas. Nombre d’entre eux ont enseigné plus d’une dizaine d’années mais n’ont pas le baccalauréat. Il faudrait tout de même prendre en compte leur cas et leur accorder un minimum de reconnaissance » souligne le président du Sempama, Claude Raharivoitra. Le collectif appelle ainsi à ce que ceux qui ont longuement travaillé dans l’enseignement puissent avoir la chance d’être intégrer comme fonctionnaires. Pour ce faire, il a fait part d’un fichier à circuler auprès des établissements scolaires la semaine dernière. « Les instructeurs peuvent effectivement mettre tous les renseignements pouvant les qualifier au recrutement dans la fiche. Notamment leurs années d’expériences, leurs diplômes, les formations qu’ils ont suivies… Le document sera, par la suite, remis au sein des Cisco pour être étudié. Nous estimons que c’est un moyen facile pour connaître le cursus des précepteurs » poursuit le président. Par ailleurs, le syndicat a également tenu à préciser que les 10 000 postes budgétaires sont largement insuffisants par rapport au nombre d’enseignants dans toute l’île, soit plus de 75 000. D’après toujours notre interlocuteur, ces pédagogues méritent tous d’être recrutés. Le Sempama prévoit de consulter le ministère de tutelle pour négocier d’une probabilité de réviser l’effectif. Ce dernier fait également part du nouveau mode de paiement des subventions, soit par bon de caisse, à partir de la nouvelle année scolaire. Une mesure prise pour éviter les retards de paiement.

Ericka R