Affaire Lanto Rakotomanga – « Flagrant délit de quoi ? »
Avec le mandat d’arrêt émis à l’encontre de Lanto Rakotomanga, député de Madagascar élu dans le deuxième arrondissement de la commune urbaine d’Antananarivo sous les couleurs du Mapar, l’affaire est en train de prendre une ampleur inimaginable.
A ce sujet, sa consœur Christine Razanamahasoa, députée élue sous les même couleurs à Ambatofinandrahana est encore montée au créneau et pointe fortement du doigt les forces de l’ordre qui se sont pris à Lanto Rakotomanga, notamment sur l’excuse du flagrant délit que les forces de l’ordre ont tenté de défendre du mieux qu’ils pouvaient. Selon ce magistrat, des commissaires de police ou des officiers de la gendarmerie qui connaissent le code pénal par cœur et qui osent affirmer publiquement que l’affaire Lanto Rakotomanga est basée sur le flagrant délit, ne méritent pas tout simplement de l’être dans la mesure où ils ne respectent pas la loi. A ce sujet, il est clair pour tout le monde que les forces de l’ordre agissent depuis longtemps comme une milice pour ne protéger que les dirigeants qui les commanditent. Et puisque ces forces de l’ordre ont même souligné avoir agi sur la base de suspicions, Christine Razanamahasoa a précisé qu’il n’y a pas encore de délit lorsqu’il est question de suspicions.
Les forces de l’ordre ne sont plus dignes de confiance
Les actions musclées et enfumées des forces de l’ordre perpétrées lundi soir sur un député de l’Assemblée de nationale sont les preuves évidentes ou plutôt flagrantes que ces soi-disant forces de l’ordre ne font que semer le désordre pour le compte des plus hauts dirigeants de ce pays. A ce titre, Christine Razamahasoa estime que ce sont les forces de l’ordre qui se sont positionnées en flagrant délit dans la mesure où tout le monde a pu constater le flagrant délit de vol de 2 cartons remplis de liasses de billets, et le flagrant délit de destruction de bien d’autrui. Pour montrer qu’elles sont les plus forts, les forces de l’ordre ont même agi en bande organisée et armée jusqu’aux dents comme si c’était une opération pour appréhender Remenabila. En outre, s’ils ont affirmé avoir découvert 200 millions d’ariary, le Mapar a déclaré avoir confié plus de 240 millions d’ariary au député Lanto Rakotomanga. Il se trouve donc que les forces de l’ordre ne sont plus dignes de confiance.
Laza Marovola