Condamné à 38 ans de prison pour trafic de drogue entre Madagascar et Maurice, un Mauricien connu sous le nom de Deepchund a décidé de faire appel de cette décision du juge.

Dans le courant de la semaine passée, l’appel a été jugé sur le fond en Cour suprême du tribunal mauricien, toutefois, les conclusions ne seront rendues qu’à une date ultérieure.  Pour sa défense, l’accusé a avancé cinq raison d’appel, il a ainsi soulevé le fait que la police n’a pas fait le nécessaire pour vérifier son alibi, ainsi que l’absence des témoins nommés lors du procès. D’après la défense, cela aurait induit en erreur le juge de la cour de première instance et suite à ces manquements, la présomption d’innocence devrait prévaloir.

Par ailleurs, la partie plaignante, représentée par le ministère public a déclaré que la police n’a laissé aucune zone d’ombre dans cette enquête, en s’appuyant sur le fait que les forces de l’ordre avaient menée une enquête à Madagascar et avaient pris connaissance de l’alibi de la femme de l’appelant, qui avait été arrêtée en même temps que lui. Il s’est avéré que la femme avait donné une autre version que celle de Deepchund. Toutefois, elle n’avait pas été appelée comme témoin. Ce qui emmène ce représentant du ministère public mauricien à conclure qu’il n’y a aucune ambigüité dans cette affaire et a demandé à la cour de rejeté l’appel.

A noter que cette affaire a un précédent, en 2010 un passeur malgache qui avait été appréhendé à Maurice avec 62 boulettes d’héroïne a identifié Deepchund comme étant le commanditaire du trafic en se faisant appeler « le patron ». Le passeur avait dû ingurgiter les 62 boulettes pour  faire le voyage pour Maurice.

 Recueillis par Njara Fih