Arrestation de Rado Rabarilala – L’intersyndical fait front contre l’Etat
Le gouvernement, par le biais du ministère des Transports ne s’est pas contenté d’arrêter Rado Rabarilala, ce dernier a été également contraint d’une perquisition à son domicile. Hier matin, des éléments des forces de l’ordre se sont rendus chez lui, à Talatamaty pour ce faire.
Son déferrement, qui aurait dû avoir lieu hier dans l’après-midi, est reporté ce jour vers 8 heures. La garde à vue a été prolongée d’une nuit. L’avocat de Rado Rabarilala, Willy Razafinjatovo dit Olala, dénonce un abus de pouvoir, une torture morale et physique pour ce qui est de l’arrestation de son client. « Il ne s’agissait pas d’une simple convocation mais à la fois d’un mandat d’arrêt et mandat d’emmener. C’est tout simplement de l’abus de pouvoir » souligne-t-il. Compte tenu de la situation, les membres du syndicat d’Air Madagascar se sont tous rendus au tribunal Anosy, hier dans la matinée. Bouche bâillonnée, les employés ont montré que la liberté d’expression n’est pas du tout respectée à Madagascar. D’autres syndicats les ont également rejoint et ont brandi des banderoles pour faire part de leur contestation sur la violation du droit syndical.
Culture de l’impunité
Les mesures prises par le ministère des Transports est tout simplement l’étincelle qui a mis le feu aux poudres. Le syndicat des fonctionnaires, F3M, donne un ultimatum de 24 heures au gouvernement pour résoudre le problème. Ce qui ne sera pas aussi facile étant donné l’étendue de la situation. Le gouvernement doit en effet faire face à ses erreurs qui, à maintes reprises, ont été signalées mais ignorées. Il est question de gouvernement obstiné qui ne pense qu’aux intérêts du régime selon les syndicats. Ces derniers de décider d’unir leur force pour faire valoir le droit syndical et pour soutenir les employés de la compagnie Air Madagascar.
Tout le monde pourra se mettre d’accord sur le fait que le règne du régime Rajaoanarimampianina restera à jamais gravé dans les mémoires notamment à cause des diverses injustices et des violations répétées de la Constitution. Aujourd’hui, l’affaire concernant la compagnie aérienne nationale Air Madagascar est en train de rallonger la liste des injustices et du non respect des droits, mais pour les tenants du pouvoir, cela est tout à fait normal. La culture de l’impunité est une chose banale pour les dirigeants dans la mesure où actuellement, les vrais responsables de la mauvaise gestion de la compagnie aérienne sont des anges face au personnel qui ne souhaite pourtant que sauver la compagnie.
Ralambomamy