L’actuelle session ordinaire de l’Assemblée nationale prendra officiellement fin le vendredi 3 juillet prochain, ce qui signifie que les députés vont devoir s’activer pour voter la motion de censure à l’encontre du gouvernement Ravelonarivo.

Toutefois, selon les propos circulant au palais de Tsimbazaza, cette motion est conditionnée par la soi-disant rencontre entre le chef de l’Etat et quelques représentants des députés pour discuter d’un pacte de responsabilité qui ne s’apparente qu’à un partage du pouvoir. Si cette rencontre, qui n’est pas prévue par la Constitution, a été déjà reportée à deux reprises, elle devrait avoir lieu aujourd’hui selon le bon vouloir de Hery Rajaonarimampianina.

Motion de censure  à l’Assemblée nationale

A ce sujet, une source indiscrète auprès de l’Assemblée nationale nous a confié que les députés procéderont au vote de la motion de censure dans l’après-midi si la rencontre avec le président de la République n’a pas encore lieu. En d’autres termes, la fin du gouvernement Ravelonarivo est proche à moins que des tablettes et des cartons d’argent ne circulent une nouvelle fois à l’Assemblée nationale pour dissuader certains de voter.  Après le petit break de la célébration de la fête nationale, les députés de Madagascar ont repris les séances plénières hier à l’Assemblée nationale et les débats ont été houleux, une habitude ces derniers temps. Après la requête relative à la déchéance du président de la République Hery Rajaonarimampianina, c’est aujourd’hui une motion de censure contre le gouvernement de Jean Ravelonarivo qui est en train prendre forme au Palais de Tsimbazaza. Si rien n’est encore officiel sur ce sujet, nous savons cependant que 104 députés ont déjà signé pour une telle procédure. A ce titre, il s’agirait entre autres des mêmes députés qui se sont déjà impliqués dans la requête de déchéance votée il y a maintenant un mois.

En d’autres termes, les jours du gouvernement mis en place –c’est un bien grand mot- par le général de brigade aérienne Jean Ravelonarivo sont sérieusement comptés et ce serait réellement une bonne chose dans la mesure où l’incompétence de plusieurs de ses ministres ont déjà été révélés publiquement à maintes reprises. Autrement dit, le conflit institutionnel opposant le législatif et l’exécutif n’est pas près de prendre fin.

Laza Marovola