Représentant de la société civile auprès du CSM – Une autre personne à la place de l’élu
Constatant que son représentant élu officiellement lors de la sélection effectuée au mois de novembre 2014 n’a pas été convoqué pour la première réunion des membres du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) le 3 décembre dernier, la plate-forme nationale des organisations de la société civile de Madagascar (PFNOSCM/ Voifiraisana) a décidé d’interpeller les responsables habilités.
Mais à la grande surprise des membres de cette plate-forme nationale, ils ont été informés que d’autres noms ont été proposés par d’autres organisations de la société civile. « Pourtant, la lettre qui nous est parvenue nous a laissés entendre que nous sommes les seuls à pouvoir organiser une élection et à élire ainsi le représentant de la société civile auprès de ce Conseil » ont-ils martelé. Ainsi, le comité de sélection établi par le PFNOSCM a réclamé la transparence sur cette désignation, notamment sur la société civile d’où est issu la personne, le processus entamé pour sa nomination et bien d’autres.
Manigance
En effet, le ministère a attribué le poste à Bruno Raberison au lieu de Johary Ravaloson. Ce dernier étant le candidat du « Club développement éthique » (CDE) et du Sefafi lors de la sélection, Serge Zafimahova, président du CDE, a dévoilé que lors de l’entretien qu’il a effectué avec les responsables du ministère de la Justice, ils ont ouvertement expliqué que la personne dont la société civile a choisi serait ingérable, non maîtrisable. « Nous connaissons tous très bien ce que ces termes veulent dire ! » a-t-il regretté.
Pour l’instant, ils ont annoncé que cette conférence de presse hier au Centre de presse à Antsakaviro constitue une simple interpellation du ministre de la Justice vu « l’importance du rôle du CSM dans l’assainissement de la justice au sein de laquelle la corruption est l’une des plus élevées à Madagascar ».
Vahatra Ny Aina