Le parti HVM fondé par le président de la République s’est réuni hier pour répondre à la censure dirigée à l’encontre du gouvernement Ravelonarivo majoritairement composé par les ténors du HVM.

A cet effet, Rivo Rakotovao, président national du parti, ministre d’Etat, bras droit du chef de l’Etat mais aussi calife à la place du calife, a clairement affiché sa détermination à se venger. En effet, après l’échec de la motion de censure, Rivo Rakotovao a franchement martelé qu’il n’y a plus actuellement de place pour le fihavanana mais juste la politique. Il a donc affirmé publiquement que les députés normalement à la solde du HVM mais ayant voté pour la motion devront être expulsés dans les plus bréfs délais. Toutefois, le HVM ou plutôt Rivo Rakotovao ne s’arrêtera pas là puisque les ministres, qui ont également des députés ayant voté pour la motion, sont aussi dans sa ligne de mire. En d’autres termes, le HVM de Rivo Rakotovao souhaite coûte que coûte mettre en place un gouvernement 100% HVM même sans avoir la majorité à l’Assemblée.

Hier, Rivo Rakotovao a été catégorique en affichant sa volonté de mettre en place un gouvernement unilatéral, preuve que ce président national du HVM possède plus de prérogatives que quiconque actuellement au pouvoir. Si la majorité redoutait que le président de la République instaure un régime dictatorial, il semble clair aujourd’hui que c’est plutôt de Rivo Rakotovao qu »il faut avoir peur d’autant plus que ce dernier n’a eu aucun remords à faire emprisonner deux journalistes. Dans son élan, le président national du HVM a même tenu à faire passer un message aux ténors de l’Alliance Républicaine de Madagascar qui avaient proposé l’organisation d’élections présidentielles anticipées en réponse à la crise institutionnelle actuelle. A ce sujet, Rivo Rakotovao a clairement souligné que ce genre de proposition était inacceptable, et que les meneurs de cette alliance politique devraient tout simplement attendre leur tour et donc patienter jusqu’en 2018. Si le régime actuel ne possède donc plus la majorité à l’Assemblée nationale, ses dirigeants et notamment Rivo Rakotovao pensent qu’ils pourront agir selon leur bon vouloir jusqu’à la fin officielle du mandat de Hery Rajaonarimampianina.

Laza Marovola