L’échec de la récente motion de censure à l’Assemblée nationale n’est pas un échec pour les parties présentes qui se dressent contre le régime actuel.

Au contraire, les résultats du vote (95 contre 17) est la preuve flagrante que le régime ne possède plus la majorité au Palais de Tsimbazaza. Selon les propos de Christine Razanamahasoa du Mapar, le gouvernement Ravelonarivo a reçu une gifle cinglante de la part des députés et devrait donc de ce fait se remettre sérieusement en question. En effet, au vu de la situation actuelle, le conflit institutionnel entre le législatif et l’exécutif semble plutôt pencher en faveur des députés mais le régime actuel ne veut pas s’en rendre compte. Sur ce, les ténors de l’Alliance Républicaine de Madagascar sont d’un avis que le Premier ministre Jean Ravelonarivo et son gouvernement devraient démissionner s’ils agissent réellement selon les principes de la démocratie comme l’a stipulé le chef du gouvernement. En effet, la démocratie a tranché vendredi dernier et si le président de la République souhaite rester à la tête de l’Etat, il devra obligatoirement changer de cheval de bataille.

Le mandat  de Rajaonarimampianina menacé

A l’heure actuelle, le président de la République doit se rendre à l’évidence que le chef de gouvernement qu’il a choisi pour mettre en œuvre sa politique est rejeté en bloc par l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, même si le gouvernement Ravelonarivo est toujours en place, le régime ne devrait pas pour autant jubiler pour la simple raison qu’il n’a plus la majorité parlementaire. Ce critère est un point important à prendre en compte dans la mesure où les bailleurs de fonds ne débloqueront jamais les aides financières à un régime qui n’a pas la majorité à l’Assemblée. Mais par ailleurs, et plus important encore, les réformes voulues par le régime actuel et les lois ne passeront plus dans cette même Assemblée nationale pour la simple raison que la majorité des députés sont aujourd’hui dans l’opposition. En d’autres termes, le mandat du président de la République Hery Rajaonarimampianina est sérieusement menacé parce qu’au vu de la situation, il a les pieds et poing liés pour le reste de son mandat, si toutefois il peut parvenir jusqu’à son terme.

Laza Marovola