Le marché de gré à gré continue.

« C’est le cas à titre d’exemple de la mise en place des centrales thermiques de 20 Mw à Ambohimanambola pour une société, il y a aussi un autre marché de gré à gré de la mise en place d’un central  de  40 Mw pour une autre société. L’exploitation de certains sites hydroélectriques est passé sans appel d’offre » indique notre source. « Des responsables arrivent à planifier le délestage pour provoquer le soit disant urgence, un prétexte pour faire le marché de gré à gré » explique notre interlocuteur avant de rajouter « la plupart des groupes sont pourtant dans de très mauvais état. Il y a même des groupes qui ne marchent pas comme certains  groupes à Antsirabe, Antalaha, Vohémar,  Nosy Be, Sambava, Morondava, Ambositra, Toliara. Ces contrats datent cependant cette année ».   «  L’homme  de main de ces corrupteurs et aussi bien sur corrompu, a plusieurs dossiers au niveau du Bianco, d’après notre enquête mais n’a été jamais jusqu’ici inquiété » conclut notre interlocuteur.

Pour l’entretien du groupe d’Ambohimanambola, la société Wartsila n’a pas accepté le crédit fournisseur mais a proposé par contre le paiement à plusieurs tranches. Face à cette situation, des sociétés se présentent comme représentantes exclusives de Wartsila pour avoir le marché.

« La Jirama se trouve dans une situation critique. Nous vendons à perte. Le cout de production est de 634 Ariary par unité alors que nous vendons à 387 Ariary par unité. Seuls 67% de la production sont facturés. Sur ce dernier 20 à 30% ne sont pas recouvrés. La corruption ne fait qu’aggraver la situation. Si nous continuons dans cette voie, la Jirama est condamnée à mourir. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus aucune issue. Il suffit tout simplement que les dirigeants place l’intérêt de cette société avant leurs intérêts. La Jirama peut faire des partenariats pour l’exploitation des sites hydroélectriques comme le site de Mahavola qui aura une capacité de production de 600 Mw. Des investisseurs ont déjà présenté des offres. Le blocage se situe toujours au niveau des dirigeants qui demandent parfois des sommes faramineuses comme conditions nécessaires à  l’octroi du marché » annonce une autre source proche du dossier.