Frédéric Rakotosolo, un garçonnet de douze ans, obligé malgré lui de quitter son école à Andranomirafy  Fenoarivobe, dans la région Bongolava, est l’un des cinquante mille enfants ayant réussi à briser les chaînes de la déscolarisation, grâce aux Cours de Remis à Niveau (Cran).

« L’agriculture est bien la seule activité génératrice de revenu de mes parents. Nous vivons dans des conditions très difficiles à tel point qu’ils nous ont retirés des bancs de l’école, moi ainsi que mon frère Sehaniaina Alpha, qui avait  alors dix ans. C’était en 2012. Etre bouvier, voilà le sort qui m’attendait. J’ai alors gardé le troupeau d’un voisin contre 280 kilos de paddy, en guise de rétribution annuelle », se désole-t-il.

« En 2014, mes parents ont gagné un peu d’argent. Ils ont alors acheté deux zébus. La source de revenu de la famille s’est alors améliorée. Ceci coïncidait justement avec la sensibilisation du directeur de l’Epp d’ Andranomirafy sur les Cours de Remise à Niveau Cours de Remis à Niveau (Cran).

J’ai enfin trouvé le salut lorsque mes parents ont décidé de m’y inscrire. Vous ne pouvez pas imaginer ma joie de retrouver l’école après deux années sabbatiques !…Et même si je suis en CP2 avec mon frère, cela ne me fait pas honte. L’essentiel, c’est de bien travailler pour que je puisse réaliser un jour mon rêve de devenir instituteur à mon tour ! », confie, d’un air déterminé, Frédéric Rakotosolo en terminant son témoignage.

Solo R.