L’objectif est d’en faire une destination à vocation découverte de la nature attrayante. En effet souligne mordicus Johanesa Fernand, Directeur du Développement de la Région Boeny,

« Quelle que soit la politique de l’État en matière d’environnement, seule l’approche de proximité est le meilleur moyen de préserver la nature ».

Il prend pour exemple la localité de Mariarano, sise seulement à 80 kilomètres du centre-ville de Mahajanga. Celle-ci peut se targuer de pouvoir encore disposer de 3 000 ha d’aires naturellement boisées encore intactes et préservées. Une préservation qui découle de la volonté de partager les rôles avec la population locale. Cette dernière qui, en définitive, reste plus que jamais convaincue que seule la sauvegarde de la forêt naturelle est la seule voie de salut pour elle.

Mieux, les riverains sont conscients qu’une forêt préservée équivaut à un gain social pour la survie économique de toute la collectivité, ne serait-ce qu’en matière de retombée économique vis-à-vis de la communauté locale. C’est la raison pour laquelle sur le site de Marianao a été aménagé un terrain de camping ouvert aux randonneurs en puissance.

Un site qui, en dehors de la forêt naturelle largement laissée intacte d’Ankatsabe, peut également compter sur les étendues de mangrove et les espèces végétatives et animalières uniquement visibles dans ces parages. Il en est de même de la plage de Marosakoa et de la chute d’eau de Mahafanina, véritable piscine en pleine nature, ainsi que les grottes d’Anjohibe. Quoi qu’il en soit, l’association des Voi (Vondron’Olona Ifotony), depuis une dizaine d’années préposée à la charge de la forêt d’Ankatsabe, vient de rempiler et signe un contrat avec le ministère de tutelle, en sus du contrat qui la lie avec la coopération allemande depuis 2004.

Solo R.