Lutte contre le trafic illicite – Pari non tenu pour le gouvernement
La mise en place d’un tribunal spécial pour les affaires concernant le trafic de bois de rose et d’autres ressources naturelles de Madagascar compte parmi les priorités que le régime n’a pas su réaliser. A maintes reprises, le Premier ministre Ravelonarivo a matraqué durant ses déplacements régionaux que ce tribunal spécial sera mis en place au mois de juin 2015. Pourtant, le projet n’est pas passé à la Chambre basse, vu les troubles qui ont secoué cette institution.
Les militants qui œuvrent dans la protection des ressources naturelles ont déjà émis des critiques contre la mise en place de ce tribunal spécial. En effet, des écologistes avancent que les différentes chaînes pénales déjà existantes suffisent déjà pour juger les crimes liés au trafic de bois de rose.
Le projet de créer un tribunal spécial ne fait que retarder les démarches judiciaires qui devraient contribuer à la lutte contre le trafic. En attendant que le projet de loi passe à l’Assemblée nationale, ainsi que la réalisation d’une panoplie de procédures, les ressources naturelles continuent d’être exploitées en douce sans qu’aucun commanditaire ait jamais été inquiété.
Quelles que soient les explications techniques du ministère de l’Environnement, le trafic de bois de rose existe et continue de s’amplifier. Régulariser les statuts des nombreuses nouvelles aires protégées ne résout en rien les menaces qui pèsent sur les bois de rose. En effet, les gardes forestiers ainsi que les organismes qui œuvrent dans le domaine de la protection de la forêt expliquent tout simplement qu’ils ne sont pas habilités à affronter les braconniers.
Dominique Val