Grande escroquerie immobilière – Devant le Parquet !
L’affaire, que l’on pourrait désormais dénommer « Affaire Vero », vient d’échoir hier devant le Parquet du tribunal de première instance d’Antananarivo. Une affaire qui a trait à une grande escroquerie immobilière d’un montant d’une dizaine de milliards de francs.
La grande escroquerie immobilière, que l’on pourrait désormais dénommer « Affaire Vero », vient d’échoir hier devant le Parquet du tribunal de première instance d’Antananarivo. Une affaire qui a trait à l’utilisation de faux et d’usage de faux ayant permis à Veroniaina Randriamalala, ancienne gérante de l’institut de beauté « Arpège » sise à Ankorondrano, d’accaparer justement tant le terrain que l’immeuble ayant abrité ladite maison de beauté. Veroniaina Randriamalala qui, dans les crimes qu’elle a perpétrés, n’a guère lésiné sur les moyens pour parvenir à ses fins, en ayant recouru au service de toute une bande d’… amazones pour rendre réels des faits qui sont pourtant faux. En effet, ce fut toutes des descendantes d’Eve qui ont formé cette équipe d’escrocs au féminin (voir notre édition de lundi dernier). Des créatures qui, censées être de rêve et de la beauté, se sont muées en de vulgaires malfrats. Ainsi, après avoir superbement ignoré le paiement des loyers de l’immeuble dont il s’agit, durant des années, Veroniaina Randriamalala a monté un plan machiavélique pour aller carrément s’approprier ce bien appartenant à autrui, un couple âgé.
Robes… virevoltantes
Elle a ainsi fait recours au service d’une dame, portant le nom de Mamy Raveloharimanana (laquelle a été aidée, pour ce faire, par deux autres dames), pour avoir deux fausses cartes d’identité au nom dudit couple. Une autre fausse carte d’identité a également été montée, par cette même équipe, au nom d’une dame, dénommée Rasoazanany, qui, à l’aide d’un faux acte de vente toujours établi par ces amazones en furie, a été indiquée avoir acheté ledit immeuble auprès du malheureux couple âgé. Par la suite, ces robes… virevoltantes ont encore usé de leurs fameux talents pour établir un autre faux acte de vente ayant établi que l’immeuble en question a été cédé à dame Mamy Raveloharimanana citée supra. Et cette dernière a, par la suite, vendu ce bien du couple âgé à un opérateur économique, acquéreur de bonne foi n’ayant pu avoir eu vent de tous ces faux et usage de faux relatés ci-dessus. Malheureusement pour lui, les descendants des propriétaires ont pu savoir, par le truchement d’un certificat de situation juridique, l’existence de cette vente de leur bien qu’ils savent pertinemment n’avoir aucunement été cédé à quiconque, jusqu’à ce jour. Quoi qu’il en soit, les mêmes descendants des propriétaires ont saisi la Justice pour porter plainte contre Mamy Raveloharimanana, laquelle a cédé ledit immeuble à l’opérateur économique dont il s’agit. Enquêtée par la Police, celle -ci, après avoir été autorisée à rentrer chez elle, s’est évaporée dans la nature. Et ce, durant des années.
La cavale, en réponse
La semaine dernière, Mamy Raveloharimanana a réapparu dans la Capitale et a été vite fait d’être appréhendée par la Gendarmerie. Et ce, en exécution d’un mandat d’arrêt lancé à son encontre par la Justice. Lors des enquêtes, elle a tout avoué : tous ces faux et usages de faux ont été commandités par Veroniaina Randriamalala pour permettre à cette dernière de bénéficier de la dizaine de milliards de francs, prix de vente de l’immeuble litigieux. Plus grave encore, elle a dévoilé, dans les moindres détails, les péripéties l’ayant permis de monter tous ces faux actes et pièces. Elle a également donné les identités de toutes les descendantes d’Eve, dont l’assistante particulière de Veroniaina Randriamalala qui a été également appréhendée, ayant participé à tous ces crimes de faux et d’usage de faux touchant cette grande escroquerie immobilière. Malheureusement, recherchée à son domicile, celle-ci reste introuvable actuellement. Convoquée également par la même Gendarmerie, elle a préféré la cavale à titre de réponse. D’ailleurs, selon des confidences, elle ne cesse de faire haranguer ses relations avec de hautes personnalités étatiques pour l’extraire, cette fois-ci encore, des griffes de la Justice. Et ce, dans la mesure où elle n’a guère été ici dans ses premiers forfaits en matière d’escroquerie.
En tout cas, le volumineux dossier pénal y afférent a été remis hier entre les mains du Parquet d’Antananarivo, les deux dames, déjà arrêtées, vont également être déférées, ce jour, au même Parquet. Tandis que les descendants des propriétaires, dont le mari est décédé suite à cette terrible affaire les frappant, espèrent vivement à ce que la Justice mette la main sur Veroniaina Randriamalala.
Lucky Raharisetra