Cogestion des eaux territoriales locales – Grâce au mécanisme juridique des « Dina »
L’initiative définie comme une cogestion des eaux qui a démarré en 2003 dans le village de Sainte-Luce, s’est matérialisée avec une première clôture villageoise en 2014. En effet, rappelle l’Ong Azafady, partenaire institutionnel du projet, une telle démarche est à démocratiser car « A Madagascar, les eaux locales peuvent être sous la juridiction des communautés locales et sont gérées grâce à des mécanismes juridiques locaux appelés « Dina » ».
Et d’ajouter que « C’est grâce à une initiative locale et volontaire que ces villages ont mis en œuvre, pas à pas, un plan de cogestion décidé par les villageois, les pêcheurs et les autorités locales ». Raison pour laquelle, cette année, lors de la réouverture officielle de la pêche aux langoustes, la fermeture de la pêche s’est étendue sur 9 mois au lieu de 3 mois légalement prescrite (d’octobre à décembre), dans les trois villages de la commune de Sainte-Luce.
Puisque l’initiative de cogestion s’est développée et renforcée positivement, note l’Ong, en plus d’interdire la pêche de langouste petite taille et celle des femelles œuvées les « villageois ont décidé de franchir un pas supplémentaire en agrandissant la zone d’interdiction pour six mois de l’année (janvier à juin) ».
C’est alors que grâce à la participation de toutes les parties concernées (communautés, autorités locales et nationales, administration, associations, acheteurs et exportateurs ainsi que des scientifiques), la zone protégée permet aux espèces d’y grandir et se reproduire paisiblement. Mieux encore, Esohihy, un village situé plus au nord a également « initié une clôture villageoise sur 30% de son territoire de pêche à la suite de la clôture nationale ».
Solo R.