Dans la Baie d’Antongil – La situation des pêcheurs locaux
Les moyens de subsistance des 150 000 habitants le long de la baie d’Antongil dépendent en grande partie de la collecte et de la vente des ressources marines de la baie.
Il y a quelques années, les conflits entre les pêcheurs artisanaux pauvres et les flottes industrielles faisaient légion car les zones de pêches industrielles et artisanales n’étaient pas délimitées et les petits pêcheurs artisanaux faisaient les frais de cette situation.
Avec les initiatives de sensibilisation et de médiation de la Plateforme de Concertation pour le Développement de la baie d’Antongil (Pccdba) qui regroupe les responsables locaux, les représentants du secteur privé, les organismes d’appui au développement et les pêcheurs mêmes, les sennes de plage et les filets à petites mailles ont été depuis interdits par un système de Dina et règlementé par un décret régional.
Grâce aux efforts conjoints de la plateforme appuyée par Wild Conservation Society et les acteurs de la pêche dans la baie, le ministère en charge des pêches y a adopté en septembre 2013 le premier plan quinquennal de cogestion marine des pêches traditionnelle, artisanale et industrielle à Madagascar.
8 000 hectares d’habitats côtiers et marins sensibles ont été identifiés comme une priorité élevée pour la protection dans la baie. 20 aires marines réparties sur 10 municipalités le long de 200 km de côte de celle-ci sont désormais gérées par des associations communautaires.
Solo R.