Grand fut l’étonnement de la foule, ayant suivi hier le déferrement au Parquet de Mamy Raveloharimanana et de sa complice, quand le Substitut du procureur de la République a décidé de laisser, même provisoirement, ces dernières rentrer chez elles.

Pour rappel, Mamy Raveloharimanana et l’assistante particulière de Veroniaina Randriamalala ont été appréhendées dans l’affaire de grande escroquerie immobilière touchant un immeuble sis du côté d’Ankorondrano (voir notre édition d’hier). En effet, des confidences ont laissé entendre que non seulement ledit Substitut aurait « pressé » les deux dames citées supra à expliquer, en détails, les raisons qui les ont amenées à dénoncer Veroniaina Randriamalala comme être l’auteur principal de ces crimes de faux et d’usage de faux perpétrés dans le cadre de cette affaire, mais encore et surtout celui-ci a également exigé à ce que la propriétaire, âgée de plus de 80 ans et fortement meurtrie tant par cette affaire que par la perte subite de son mari, soit présentée en personne devant lui. Et ce, en dépit de la procuration que celle-ci a déjà légalement donnée à l’un de ses descendants pour la représenter devant la Justice et de la présence de son Avocat pour soutenir sa plainte pénale. Certes, il n’y a rien de répréhensible à ce que ladite propriétaire soit présente au déferrement pour permettre au Substitut d’être au fait des tenants et aboutissants de cette affaire, mais quand on sait que le même Substitut a également décidé de laisser les deux dames incriminées rentrer librement chez elles pour revenir ce matin vers 11h, l’inquiétude commence à gagner la partie plaignante, étant entendu que, laissée justement libre par les enquêteurs l’autre fois, Mamy Raveloharimanana s’était évaporée dans la nature durant des mois, envoyée en cavale à Mahajanga par Veroniaina Randriamalala. Quoi qu’il en soit,  une bonne partie de l’opinion publique et de la presse nationale suit de très près l’évolution de cette affaire et l’on croit savoir que même la présidence de la République aurait également mis ses yeux et oreilles sur le traitement judiciaire du dossier pénal afférent. En somme, cette « affaire Vero » semble déjà, comme il fallait s’y attendre, à créer de l’électricité dans l’air. De là où elle se terre actuellement, Veroniaina Randriamalala semble ainsi encore être en mesure de piloter ses relations en haut lieu pour l’extraire de ce guêpier qu’elle a elle-même installé. Affaire à suivre de très très près !

Lucky Raharisetra