Seces – Grève générale dans toutes les universités
Apparemment, les grèves font tache d’huile : après les agents d’Air Mad, ceux des domaines dont certains meneurs syndicaux ne verront pas leur paie pour ce mois-ci, voilà que les enseignants des universités publiques vont aussi se mettre à débrayer. Le régime n’est, en somme, pas encore sorti de l’auberge et cette grève de trop pourrait lui être fatal puisqu’assurément, il faut compter aussi sur les étudiants.
Les enseignants-chercheurs entameront une grève générale illimitée dans toutes les universités et les centres nationaux de recherche à partir du lundi 23 juillet prochain. Réuni en session ordinaire les 8 et 8 juillets à l’université d’Antananarivo, le conseil national du syndicat des enseignants chercheurs et des chercheurs enseignants de l’enseignement supérieur (SECES) a pris cette décision. Il exige également l’exécution inconditionnelle et immédiate des trois décrets 2009.1214, 2009-1215, et 2009-1215 dans le cadre d’une édition spéciale hors mécano au plus tard à la fin du mois de juillet 2015. Le syndicat revendique l’organisation d’un atelier national sur le système LMD, et condamne la violation des droits syndicaux, notamment le droit de grève et les intimidations et oppressions perpétrées sur les dirigeants syndicaux. A part les problèmes propres à l’enseignement supérieur, les enseignements chercheurs dénoncent la mauvaise gouvernance publique, et déplorent la crise institutionnelle entre le gouvernement et le parlement portant atteinte à la dignité nationale et la stabilité politique.
Vers une grève généralisée
Cette décision du SECES, pour entamer une grève générale, risque fort de devenir le point de départ d’une grève généralisée contre la mauvaise gestion du pays. Une grève des enseignants-chercheurs va également provoquer une manifestation au sein des associations estudiantines dans les universités des 6 ex provinces. De plus, une cinquantaine de syndicats attendent tout simplement le « déclic » pour venir à leur tour dénoncer par la voie de la grève toutes les injustices que l’Etat fait subir aux travailleurs. Des fonctionnaires auprès des ministères des Finances, domaines, de la Justice, ainsi que des employés des sociétés d’Etat comme Air Madagascar et la JIRAMA attendent toujours le moment adéquat pour en finir une fois pour toutes avec les dirigeants actuels.
J.L.R – Dominique Val