Scandale du siècle – L’aéroport d’Ivato « vendu » par ce régime pour 28 ans !
Il s’agit, ni plus ni moins de la perte de la souveraineté nationale et même si le contrat signé entre l’ADP et des ministres malgaches n’a pas été dévoilé au public jusqu’ici, on sait que les nouveaux maîtres des aéroports d’Ivato et de Nosy Be ont déjà ordonné que les taxes aéroportuaires leurs soient versées depuis avant-hier ! Les portes d’entrée à Madagascar, par voie aérienne, sont aux mains des étrangers et jamais dans l’histoire de notre pays, les tenants du pouvoir n’ont agi ainsi.
Depuis hier, on crie tout simplement au scandale sur la toile et sur les ondes et tous sont unanimes. Le contrat de concession de l’exploitation des aéroports d’Ivato et de Nosy Be est bel et bien signé et c’est le consortium Aéroports de Paris, groupe Bouygues et sa filiale Colas Madagascar, et la banque Meridiam Africa qui est le maître des lieux pour 28 ans. En un mot comme en tout, le régime Hery Rajaonarimampianina a vendu ces deux aéroports internationaux qui sont en même temps des frontières. Pour beaucoup, il s’agit de la perte totale de la souveraineté nationale puisque les Malgaches ne détiennent plus l’autorité suprême sur ces sites et à chaque fois, seront obligés de se soumettre au diktat imposé sous forme de réglementations. Les 30 euros de taxe par passager, un exemple parmi des milliers équivalent au salaire minimum d’embauche dans le pays, soit 90 plats de riz au Zaimaika d’Analakely.
Premières victimes
Et les observateurs avancent qu’on peut bien moderniser et développer les infrastructures sans pour autant procéder à une concession qui plus est, durera autant d’années. En tout cas, il faut vraiment être des … cancres en business pour ne pas comprendre que dans ce cadre, la souveraineté nationale est mise en jeu. Dans 28 ans, l’actuel président de la République ne sera plus là, évidemment, – sauf si ce dernier s’appelle Paul Biya – mais la population malgache risquera de devenir des … clandestins dans son propre pays à cause de pareille décision.
Pour l’heure, les agents de l’Adema devraient songer dès maintenant à chercher du travail ailleurs puisqu’ils sont les premières victimes de ce contrat signé par le ministre d’Etat Rivo Rakotovao et entre autres, le ministre Ulrich Andriatiana. C’est bien le cas de le dire puisque les aéroports d’Ivato et de Nosy Be sont les seuls qui font vivre cette société d’Etat.
En tout cas, l’affaire risque de ne pas s’arrêter au cri de scandale sur les ondes et sur la toile puisque toutes les forces vives de la Nation trouvent que cette décision insulte tout simplement le peuple tout entier.
J.L.R