L’examen du CEPE de demain sera sûrement être troublé par les propagandistes.

Une preuve de plus que l’Etat n’a rien prévu en choisissant la date du 31 juillet pour tenir les élections communales. La faute vient, en effet, d’un calcul politique pour favoriser les candidats du parti proche du pouvoir, ainsi que la lenteur de la préparation de ces élections. En effet, les dirigeants ont gaspillé des mois pour faire passer le projet de loi sur le nouveau statut de la commune urbaine d’Antananarivo afin que la capitale soit sous les griffes du régime avec un super maire non élu directement par le peuple.

Cette manœuvre ratée a conduit à des reports de la date des élections qui vont troubler sûrement le déroulement du premier examen officiel de cette année scolaire. Certes, un haut responsable au sein des forces de l’ordre a promis de déployer tous les moyens nécessaires pour mieux sécuriser les centres d’examen, mais les tapages provoqués par les sono- mobiles ainsi que l’ambiance de fête  de la propagande vont déconcentrer les tout-petits qui vont affronter les épreuves écrites.

Il n’est pas également à oublier que le CEPE et la propagande se déroulent dans tout Madagascar et non pas seulement dans la capitale et les chefs-lieux régionaux. Les examens dans plusieurs centres vont surement connaître une perturbation d’autant plus qu’aucun candidat aux élections ne voudrait observer une journée de repos pour respecter les candidats au CEPE.  Face à cette situation, les parents d’élèves se plaignent et lancent des critiques sévères contre le régime qui n’a pas pu anticiper cette superposition de la date du CEPE et de la propagande. Les dirigeants ont oublié que le dérangement provoqué par un mauvais choix de la date de l’élection risque de changer la tendance électorale en défaveur des candidats pro-régime.

Dominique Val