Grandes vacances – Les routes de Madagascar ne mènent que dans … l’au-delà !
Bandits, coupeurs de route, braqueurs en tout genre, violeurs, dahalo, chauffards, délits de fuite, bicyclettes, motos et scooters indisciplinés, trous béants, code de la route non-compris et non-appliqués, policiers et gendarmes corrompus, …, sont autant de dangers qui guettent les usagers de la route. Mais l’insécurité reste le grand mal qui ronge tandis que les ministères concernés font le mort.
La semaine dernière, une timide réaction émanait du Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie Nationale, le Général Paza, qui a annoncé la mise en place d’unités de gendarmes le long des routes nationales. Pour beaucoup, cela fait partie du travail des forces de l’ordre et c’est pourquoi les contribuables paient les différents impôts et taxes. Mais de toute façon, la mesure a montré ses limites.
En réalité, le premier ministère concerné n’est pas uniquement la gendarmerie nationale mais aussi celui des Transports, et celui des Travaux publics si pour le volet sécurité, le ministère de la Sécurité publique et le ministère de la Défense nationale le sont. Jusqu’ici, tout ce beau monde reste spectateur des accidents routiers et des agressions souvent suivies de meurtres et/ou de viols, alors que des vies sont brisées à jamais. Rien que pour la semaine dernière, on note que pour la parution d’un quotidien de la place du jour du mardi 14 juillet 2015, 6 morts et une dizaine de blessés ont été enregistrés du côté d’Antsirinala Moramanga sur la Rn2, si à Manjakandriana – toujours sur la même route -, une 4×4 a fait un tonneau et un enfant a été sérieusement touché. Sur la Rn4, une voiture de marque Sprinter a provoqué la mort d’une jeune femme de 28 ans. En une journée donc, on peut aisément recenser une dizaine de morts et autant de blessés.
Hécatombes
Et ceci sans compter les attaques dont ont été victimes les usagers des routes nationales, provinciales et même communales comme celle qui s’était déroulée dans la soirée du dimanche 12 juillet 2015 sur le tronçon Sadabe – Talata Volonondry. Et que dire des tirs nourris par des dahalo sur des policiers à Tsaratanàna, par exemple. Chaque jour, les quotidiens de la place relatent ces informations qui se sont déroulées sur tout le territoire de Madagascar
Du coup, beaucoup se sont demandé si une statistique fiable sur le bilan des accidents et sur l’insécurité routière est disponible au sein de l’administration publique. La réponse serait plus proche de la négative d’autant que les mesures prises par les ministères concernés restent complètement inefficaces. Et les routes de Madagascar sont plus que jamais le théâtre d’ hécatombes pour une population qui n’a aune autre alternative. Et c’est bien le cas de le dire puisque se payer des billets d’avion pour partir en vacances est tout simplement un … rêve pour la quasi-totalité des malgaches, et par conséquent, affronter la mort d’abord avant de trouver la plage.
J.L.R