Le district de Betroka replonge dans l’insécurité.  Après les opérations de sécurisation  menées par les forces de l’ordre, le phénomène dahalo reprenne de plus belle, avec un retour en force des bandits. Actuellement, une menace pèse sur les habitants du  fokontany d’Analasoa, commune rurale d’Analahitso, district de Betroka. Une intimidation lancée par des voleurs de zébus, en guise de représaille et dans le but  de venger la mort des siens  l’a-t-on appris.  Une situation que les résidants redoutent, d’autant qu’ils craignent que c’est loin de n’être que de simples rumeurs.

Les habitants ont déserté les lieux, les femmes et les enfants ont été évacués dans les champs pour y trouver refuge et surtout pour rester en sécurité.   Il n’y a plus que les hommes qui surveillent et gardent  les habitations, toutefois dans la crainte que les assaillants puissent arriver à tout moment. C’est ainsi que vivent les villageois depuis quelques jours déjà. Le décès de deux dahalo en serait à l’origine de cette menace, tuée lors d’un assaut perpétré il y a deux semaines passées. A ce moment -là, le fokontany a été attaqué par une dizaine d’assaillants, effectivement venus pour s’emparer des zébus. Mais de leur côté, les habitants étaient loin d’accepter facilement le pillage, ainsi, ils ont tenu tête aux dahalo. Un affrontement a eu lieu, occasionnant le décès des deux dahalo.

Les voleurs de zébus n’ont pas cautionné cette perte et décident actuellement de se venger. Comme on dit « œil pour œil, dent pour dent », c’est effectivement avec cette intention  que les dahalo ont envoyé leur menace.  « Ils se disaient être au nombre de 200 à venir. Certaines informations parlent aussi du fait qu’ils vont  seulement venir pour tuer des villageois. Et pour les deux décès, ils comptent ôter la vie à 150 d’entre eux », raconte une source.  Les habitants se sentent perdus, mais surtout abandonnés à leur sort. Ils n’ont d’autre recours que de faire appel à l’aide aux autorités.

Njara Fih