Grève du Seces – Affrontement entre Emmoreg et étudiants !
Pour la journée d’hier, il n’y a eu aucun blessé mais quelques boutiques ont été vandalisées. Par contre, les étudiants ont déclaré que leur revendication continuera jusqu’à ce que les enseignants-chercheurs regroupés dans le syndicat Seces reprennent les cours. Dans ce cas, le régime devrait prévoir un rapide déblocage de fonds, ou bien renforcer les éléments de l’Emmoreg et d’investir le campus universitaire. Une chose est sûre, la stratégie manu militari d’obliger les profs par la force est vouée à l’échec.
L’ambiance était tendue hier aux alentours de l’université d’Antananarivo. L’endroit réservé pour les arrêts de bus était désert et surtout jonché de pierres ou de briques. Les épiceries étaient toutes fermées. Quelques pneus ont brûlé. Les éléments des forces de l’ordre de l’Emmoreg étaient sur place. Des gaz lacrymogènes ont été lancés. Les passants avaient peur de passer leur chemin à cause des jets de pierres. Hier, les étudiants de l’université, notamment ceux de la faculté de sciences ont décidé de manifester face à la grève du Seces. En effet, cette dernière a entraîné la cessation des cours à l’université et une chose entraînant une autre, les étudiants redoutent donc une année blanche. Ainsi, ces étudiants en grève demandent à ce que les responsables étatiques s’occupent rapidement des revendications des enseignants chercheurs pour débloquer la situation mais également pour que les grèves ne traînent pas trop dans la durée pour prendre ensuite de l’ampleur. Aujourd’hui, les étudiants pensent à organiser une marche pacifique vers le ministère de l’Enseignement supérieur pour défendre les revendications des enseignants-chercheurs regroupés au sein du Seces qui sont aussi dans leurs intérêts.
Les forces de l’ordre craignent des dessous politiques
Hier, les étudiants de la faculté de sciences ont demandé à ce que les responsables étatiques et le syndicat des enseignants-chercheurs trouvent rapidement un terrain d’entente et une solution concrète qui puissent régler la situation pour que les cours reprennent normalement. Même si ces étudiants n’ont pas utilisé les meilleures méthodes pour se faire comprendre, les éléments de l’Emmo sécurité n’ont procédé à aucune arrestation mais promettent pourtant de prendre des mesures face à la dégradation de biens publics et au trouble de l’ordre public et de la circulation. En cette période de campagne électorale, les responsables des forces de l’ordre redoutent que les étudiants soient utilisés à des fins politiques pour semer le trouble et le désordre avant la tenue des élections du 31 juillet. Pourtant, les étudiants ont clairement souligné qu’ils agissaient de leur propre chef pour que les cours reprennent normalement. Ainsi, dès qu’une solution durable sera trouvée pour le Seces, ces étudiants cesseront immédiatement toutes manifestations pour reprendre le chemin des salles de cours.
J.L.R – Laza Marovola