Programmes de protection sociale – Une nécessité de 47 milliards de dollars
« Plus de 70% des pauvres vivent dans les zones rurales et dépendent de l’agriculture, de l’élevage, de la sylviculture ou de la pêche.
Les jeunes chômeurs ou sous-employés représentent une fraction importante des pauvres, en particulier dans les pays en développement. Combler le fossé entre les sexes dans l’agriculture permettrait de réduire de 12 à 17% le nombre de personnes souffrant de la faim. En d’autres termes, en assurant aux femmes un meilleur accès à la terre, aux intrants et aux formations, entre 100 et 140 millions de personnes n’auront plus faim », fait remarquer Laurent Thomas, sous-directeur général de la Fao en charge de la Coopération technique internationale.
Dans un article d’opinion, ce haut fonctionnaire international ajoute « Malgré un montant en apparence élevé, le coût de l’inaction est en fait bien plus important– selon certaines estimations, la malnutrition coûte chaque année plusieurs milliers de milliards de dollars à l’économie mondiale. Permettez-moi de mettre ce chiffre dans un contexte plus large : les dépenses militaires mondiales sont estimées à environ 1 800 milliards de dollars par an, tandis qu’au sein de l’Ocde, près de 260 milliards de dollars sont dépensés par an pour soutenir l’agriculture dans les pays membres ». Alors qu’« Il faudra allouer 47 milliards de dollars au financement des programmes de protection sociale, c’est-à-dire les transferts d’argent aux personnes vivant avec moins de 1,25 dollars par jour pour qu’ils puissent satisfaire leurs besoins fondamentaux, en particulier en termes de nourriture, de santé et d’éducation », conclut-il.
(Source : FAO)