Grève du Seces – Les étudiants durcissent le mouvement
Lundi dernier, les étudiants de l’université d’Antananarivo, notamment ceux de la faculté des Sciences ont déjà prévenu que leur grève ne prendre fin que lorsque les responsables étatiques trouveront une solution aux revendications des enseignants-chercheurs du Seces et que les cours reprendront. Hier, le mouvement a donc continué et a commencé à prendre de l’ampleur et continuera jusqu’à ce qu’une solution durable soit trouvée. Hier, l’ambiance à encore été électrique et les étudiants accusent les forces de l’ordre d’avoir engagé les hostilités menant ainsi au désordre. En effet, alors que les étudiants se dirigeaient calmement vers l’arrêt de bus 119, les éléments de l’Emmo sécurité ont ouvert le feu et ont lancé du gaz lacrymogène en direction des étudiants. Cette action des forces de l’ordre a donc entraîné la colère des étudiants qui ont de suite repris leur position en hauteur pour répondre avec des jets de pierres. L’affrontement a duré plusieurs heures et la situation n’est revenue au calme que vers 16 heures de l’après-midi. Résultats : un 4×4 de l’Emmo Sécurité a été endommagé, des interpellations ont été opérées et deux individus ont été embarqués pour une enquête dont un étudiant et un non-étudiant, pointés comme étant les meneurs de la grève. Malgré cela, les étudiants ont souligné que leur mouvement ne prendra pas encore fin.
Les dirigeants ne trouvent pas de solutions
Si la grève des étudiants de l’université d’Antananarivo en faveur des enseignants-chercheurs du Seces continue encore, cela voudra signifier que les responsables de ce dossier au niveau du gouvernement sont incapables de trouver et de proposer une solution durable qui pourrait débloquer la situation. Pourtant, il s’agit ici d’appliquer un décret concernant le paiement des indemnités de recherche, de risque de logement, de transport, de la révision de la grille indiciaire, de la définition de l’âge de départ à la retraite et de la révision à la hausse du budget pour le basculement vers le système LMD. Jusqu’à ce jour, les responsables étatiques n’ont toujours pipé mot à propos de ce dossier comme si c’était le dernier de leurs soucis. C’est donc vraisemblablement pour cette raison que les enseignants-chercheurs essaient de trouver une solution comme l’a fait remarquer son président national le Dr Dimby Ralambomanana. En effet, ce dernier a indiqué que toutes les sections de Seces à travers le pays sont actuellement en train de penser à une solution pour un retour à la normale de la situation à l’université. Toutefois, il faudra patienter jusqu’à l’assemblée générale du Seces pour connaître la suite de l’histoire. D’ici là, la grève des étudiants risque encore de continuer à Ankatso.
Laza Marovola